Si avant elle était appelée perle de l’Afrique vue la belle image et la propreté qu’elle offrait à ses visiteurs venant de tous les horizons tant à l’intérieur mais aussi hors des frontières, la capitale guinéenne est devenue la rusée des ordures depuis une dizaine voire vingtaine d’années maintenant. Malgré les « efforts » des autorités et des entreprises évoluant dans l’assainissement, l’image qu’elle présente n’est pour le moment pas reluisante.
Il n’est secret pour personne que Conakry est loin d’être la convoitise des visiteurs, puisque l’environnement ne fait nullement pas bon vivre et le risque de contracter des maladies n’est pas à négliger. Les citoyens cohabitent avec les ordures dans les différents quartiers et presque partout dans les lieux publics au vu et su des autorités sans aucune mesure adéquate et pérenne pour débarrasser la capitale des tas d’immondice visibles çà et là.
Pour ne pas dire qu’elle est l’unique, Conakry est l’une des rares capitales qui abrite en son plein cœur une décharge qui a d’ailleurs et malheureusement fait des victimes mais aucune disposition prise par les décideurs.
Depuis plusieurs années des actions sont engagées par les différents régimes qui se sont succédés à la tête de l’Etat mais malheureusement le résultat reste presque le même.
La question ? Est ce qu’il faut changer la méthode ou c’était de la propagande une façon de dilapider des montants faramineux venus des caisses de l’Etat.
En tout cas le citoyen reste sur sa faim.
Le développement ne doit pas concerner que les autorités seulement, qui veut dire donc que chacun a sa partition ou doit apporter son grain de sel pour la construction d’un vrai État.
Mais la réalité montre toute autre chose dans la pratique et le quotidien du Guinéen qui réclame toujours son droit sans pourtant accomplir son devoir.
Il n’est pas rare de voir les ordures déversées sur la terre ferme (la chaussée) et dans les caniveaux en lieu et place des bacs à ordures qui sont dédiés pour la cause et installés sur le long des axes routiers.
Même des hauts commis de l’Etat ne font pas exception pour preuve. Un tour dans les différents bureaux du pays montre cette triste réalité et même en plein circulation les canettes de jus, les sachets d’eau sont jetés çà et là par certains hauts gradés et fonctionnaires.
Il est de la responsabilité de qui d’inverser la tendance ?
Est ce qu’il faut laisser la tâche seulement à l’Etat ?
Est-ce que d’ailleurs le rôle est dévolu à l’Etat ?
Le citoyen ne doit -il pas changer sa façon de faire et participer positivement à rendre son quartier propre ?
À chacun d’en tirer sa réponse
Aliou Maci Diallo Journaliste-reporter