Communication à la Présidence : Et si les soubrettes du putschiste apprenaient à se taire

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48 heures après la confirmation de Bernard Gomou et la mutation interne de certains ministres de l’ex gouvernement Béavogui, la Direction de la Communication de la Présidence (DCI), devenue une Direction de propagande avec des sorties au vitriol du responsable digne de l’époque du fameux Louis Auguste le Roi, se morfond dans des justifications dignes des théories complotistes autour de la Covid-19.
Dramatique ? Le tonitruant ‘’inspecteur colombo’’ se trompe éperdument d’époque, mais aussi d’angle. Surtout quand il s’agit de justifier les impairs de son patron légionnaire devenu par le hasard de l’histoire le chef d’une junte écervelée, avec la bénédiction des vaillants jeunes des Forces Spéciales qui sont allés “ à la mort” pour  cueillir le despote Alpha CONDE, alors que le Colonel Mamadi Doumbouya – son patron – selon plusieurs informations distillées dans la presse, était à l’abris des hostilités entre les camps rivaux. Ce que l’ancien inspecteur aux dossiers d’enquêtes qui ne se (re)ferment JAMAIS fait semblant d’ignorer, ce qu’il a fallu une légitimation temporaire des citoyens pro démocratie exténués par les dérives du régime défunt pour qu’il puisse gronder honteusement sur les Guinéens.
Dans son pamphlet distillé dans la presse, il dit : « Dr Bernard GOMOU, alors ministre du Commerce, assurait l’intérim et montrait surtout au chef de l’État qu’il avait l’étoffe d’un chef de gouvernement. Très vite, son efficacité et son pragmatisme dans la conduite de l’équipe gouvernementale ont convaincu le Colonel Mamadi DOUMBOUYA de faire de lui le locataire attitré de la Primature au point de faire de sa confirmation, une évidence. Dès lors, Mohamed Béavogui, trop longtemps absent du pays pour des raisons de santé et impossible pour lui de ce fait de tenir son rang, ne pouvait espérer retrouver sa place. D’autant que son successeur a réussi, en un laps de temps, à transformer son coup d’essai en coup de maître : incarner le poste dans toute sa gravité et imprimer un rythme de célérité à l’action gouvernementale. Un déclic pour le patron du Palais Mohammed V qui n’en attendait pas moins. Le Colonel Mamadi DOUMBOUYA avait surtout la certitude que ça ronronnait au sein du gouvernement. »
Notre mercenaire, habitué pèlerin des bureaux des directeurs de régies, assimile propagande et ‘’pragmatisme’’. Cet ancien des banques et des assurances n’a eu de bilans pendant son intérim  que la répression sanglante des manifestations. Au moins sept  guinéens ont été tués en un mois, les libertés publiques confisquées, l’espace rétréci et la liberté de la presse sérieusement menacée. Et pire, son fameux Premier ministre dont il cherche d’attirer l’attention considère que les forces de défense et de sécurité accusées d’exactions ont agi avec professionnalisme.
Tenez-vous bien après l’assassinat de plusieurs compatriotes, des actes de vandalisme, de pillage et d’incursion perpétrés dans plusieurs localités du pays.
Ironie du sort, le directeur de la DCI aligne ses allégations, en occultant la vraie raison du départ du Premier ministre Mohamed Béavogui. Un Premier ministre qui avec élégance a su imposer son agenda au chef de la junte totalement bleu dans la gestion d’un Etat. En vrai mastodonte des institutions internationales, le désormais ancien Premier ministre en toute intelligence et subtilité à montrer les limites et le manque de maturité de la nébuleuse CNRD.
Ne dit-on pas souvent qu’une vengeance trop prompte n’est plus une vengeance ; c’est une riposte ?
Évidemment, c’est ce que vient de faire le Premier ministre sortant à la nébuleuse CNRD : Voulant une transition apaisée et consensuelle, il cherchait à obtenir des partenaires socio-politiques et de la communauté internationale un terrain de discussion franche pour aplanir les divergences. Ainsi, ses équipes ont eu des entretiens avec plusieurs acteurs. Malheureusement pour lui, la junte au pouvoir ne trouve pas son compte dans la vertu et la transparence dans la gestion des affaires publiques. Il a été stoppé dans cette entreprise hautement salvatrice. Comprenant la mauvaise foi du CNRD, avec ses multiples impairs désobligeants à son égard et voulant sauvegarder sa vertu, il décida de mettre le chef de la junte et ses valets face à leurs propres turpitudes.
Mohamed Béavogui, exténué, se trouva un chemin de sortie. Il profita de son check-up en Italie pour annoncer son clap de fin au chef de la junte. Le légionnaire excédé s’imaginant dans un camp militaire pensait avoir encore la main. Mais connaissant, l’arrogance et l’ignorance qui caractérisent les actes dans notre pays, l’enfant de Macenta exigera un décret pour la mise en place du cadre de dialogue inclusif, sous son leadership avec la présence des partenaires techniques et financiers.
NB : Il est important de rappeler au fameux directeur de la DCI qu’un homme libre peut s’exprimer librement, mais un ‘’esclave’’ doit pouvoir cacher la vérité et mentir. Monsieur, retiens qu’à un homme qui voit, on peut cacher la vérité mentir est quelquefois une habileté nécessaire pour garder votre pain. Mais retenez que celui dont les yeux sont ‘’éteints ‘’, mentir est misérable, une bassesse, d’aucuns même diront une indignité. Mohamed Béavogui ne répondra certainement pas, mais l’histoire retiendra votre abjection.
Enfin, nous attendons les images de la parade  »insolente » du chef de la junte dans la capitale en marge des manifestations citoyenne pacifique pour le retour à l’ordre constitutionnel.
‘’La vie n’est qu’un long regret de veille ‘’ nous rappelle l’écrivain français Joseph Mery
Abdoulaye Oumou SOW Journaliste / Blogueur / chargé de Communication du FNDC
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