Des boutiques et magasins du grand marché sont restés fermés ce lundi 6 juillet 2020. Les autorités judiciaires sont accusées par les commerçants d’avoir libéré des bandits de grand chemin, responsables de plusieurs attaques à main armée contre eux dans la ville des agrumes.
Pour protester contre cette décision, ces commerçants ont tout simplement pris la décision de fermer. Ainsi, au grand centre commercial appelé sans loi-ya, le commerce n’a pas ouvert. Tout étant cadenassé toute la journée, les commerçants reprochent le procureur, Amadou Diallo d’être le responsable de la libération des bandits qu’ils soupçonnent d’avoir tué des citoyens à cause de leurs biens. C’est du moins ce qu’a confié Ibrahima Telly Bah commerçant, au correspondant de Planete7.
» C’est concernant l’insécurité que nous vivons aujourd’hui à Kindia. Ça fait un bon moment, les attaques à mains armées ne font que se multiplier sur les routes. Et, les pauvres citoyens sont toujours victimes dans leurs maisons. Nous constatons aujourd’hui que le procureur, après la première attaque qui a eu lieu il y a de cela six mois à Koliagbé dans la sous-préfecture de Friguiagbé où quelques passagers ont été victimes d’attaques, agit mal. Ces malfrats en question ont été arrêtés avec une somme de 51 millions de GNF. Mais jusqu’à présent ces 51 millions sont avec lui (le procureur) il n’a pas restitué aux propriétaires. Il est non seulement en train de négocier avec ces malfrats pour qu’ils puissent recouvrir leur liberté et en plus il se permet de prendre le manteau de procureur venir insulter le même commerçant qui a été victime de l’attaque et l’arrêter pour l’envoyer à la sûreté. Même moi qui parle, j’ai ma convocation qu’on m’a décernée, donc c’est pour cette raison qu’on sait donner la main face à ce Monsieur qui veut nous fatiguer. Il est en train de nous intimider et venir au marché lui-même ».
Un des grands vendeurs de téléphone dans la ville dit avoir été aussi victime d’attaque. Il explique sa mésaventure. « Nous-nous sommes entendus aujourd’hui , parce que ces derniers temps, nous les commerçants sommes toujours victimes de braquages de toutes sortes. Moi j’ai été quatre fois victimes des bandits chez moi. La quatrième visite de ces malfrats m’a fait perdre beaucoup de choses et une forte somme. Après l’opération des assaillants, Dieu a fait que j’ai mis main sur l’un d’entre eux et je l’ai déposé à la gendarmerie. Finalement ils nous ont envoyé à la justice. Après notre procès j’ai rencontré le même bandit dans le quartier libre et en ville ici même. Depuis, je ne suis pas en sécurité, je suis toujours menacé à chaque moment. C’est raison pour laquelle je n’ai pas travaillé aujourd’hui en fermant ma boutique. Nous avons tous fermés les boutiques aujourd’hui pour nous faire entendre et attirer l’attention des autorités de Kindia et guinéennes. La nationale Kindia –Mamou, Kindia- Conakry sont réputées des nids d’attaques à main armée. Donc c’est montrer à l’opinion publique que nous commerçants sommes exposés « .
Plus loin il lance invite les autorités administratives à jouer pleinement le rôle. Celui de protéger les citoyens et leurs biens. « Nous demandons aux autorités de Kindia de mener les enquêtes. Par ce que si les autorités prennent les bandits et que la justice les libère , ce n’est pas une bonne chose. C’est un risque pour la population et notre vie est en danger. La sécurité de la population est menacée. Apres le jugement ils doivent être condamné sinon notre vie est en danger ».
Le procureur de Kindia dos au mûr préfère place la situation sur le volet manipulation politique. En off, Amadou Diallo accuse: « ces commerçants veulent mettre les bâtons dans mes roues et me traitent de tous les noms d’oiseaux. Je réaffirme qu’il n’y aura jamais de marche à Kindia et je refuse de me ranger de leur côté pour des raisons purement politiques. Donc pour moi c’est un non événement » Conclut-il.
Abdourahamane Nansoko correspond à Kindia