Colonel Mamadi Doumbouya, cible de la presse française ? Les contre-vérités de Mediapart (Paul Moussa Diawara)

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 Du révolutionnaire Ahmed Sekou Touré au colonel Lansana Conté, en passant par le capitaine Moussa Dadis Camara, au Pr Alpha Condé jusqu’au colonel Mamadi Doumbouya, les relations entre l’État guinéen et les médias français ont toujours été conflictuelles. En effet, de 1958 en 2022, généralement à tort et rarement à raison, la presse française, s’agissant de la Guinée, du moins de ses dirigeants verse dans l’intox, la désinformation, la mauvaise publicité en inspirant ou en s’inspirant des ramassis d’articles pondus par des journalistes militants, employés des partis politiques, affiliés sans gêne aucune aux leaders politiques en quête du pouvoir suprême dont ils assurent la communication.

Acharnement politique ou persécution médiatique, l’objectif étant sans ambages la déstabilisation du CNRD, en l’espace d’une semaine le colonel-Président Mamadi Doumbouya est à nouveau la cible de la presse française aux méthodes de travail et d’investigation journalistiques questionnables, reposant sur des contacts ou correspondants locaux partenaires, associés ou employés des partis politiques, des ONG’s ou des associations de la société civile véritable relais ou officine de certaines formations politiques du pays. S’asseoir entre quatre murs à Paris, ouvrir l’internet, se contenter de lire quelques articles de presse sur la Guinée, s’inspirer pour décrire la réalité guinéenne relève de la fiction, du charlatanisme, du faux et de l’usage du faux, de la masturbation intellectuelle, violant les principes sacrés de la profession du journalisme d’investigation qui exigent les enquêtes de terrain et le recoupement des informations. Rien de tout cela ne se trouve dans la paperasse de Mediapart qui fait dans la délation, la désinformation et le viol des foules.

Ceci dit, l’article douteux, digne d’un fakenews, insensé, léger, incommestible, teinté de diffamation, de contre-vérités… de Mediapart, aux relents destabilisateurs visant l’homme fort de Conakry, est du déjà vu et lu, du copier-coller d’une certaine presse politique, militante et partisane guinéenne à la solde de certains états-majors de partis politiques.

« A Dieu ce qui appartient à Dieu et à César ce qui appartient à César », dit-on.

Dans le torchon de papier de Mediapart, parlant des menaces sur la liberté de la presse en Guinée, le mensonge est flagrant, le déni total, la mauvaise foi manifeste. Ainsi, depuis l’avènement du CNRD, aucun journaliste n’a été mis en prison contrairement aux années passées. Mieux, le colonel-Président Mamadi Doumbouya a offert une maison de presse digne de nom aux médias du pays. Classiquement, la période des régimes d’exception qui est un moment de restriction ou d’encadrement des libertés pouvait conduire au réamenagement des programmes des médias avec le schéma informations-culture-sport, excluant les émissions interactives. Ce qui est loin d’être le cas en Guinée, le colonel Mamadi Doumbouya ayant le souci de la liberté d’expression, a même réhabilité la HAC, dissoute le 05 septembre 2021 afin qu’elle continue de jouer son rôle de régulateur.

La Guinée n’est pas la France, et la France ne saurait être la Guinée.

Pour nous autres Guinéens, lorsque l’ordre public, la paix civile, l’unité nationale, la concorde sociale, la nation… sont menacés, aucune mesure n’est à écarter pour préserver la Guinée. C’est un postulat.

En France, récemment la dissolution lors du conseil des ministres présidé par Emmanuel Macron du groupuscule d’extrême droite les Zouaves, pour avoir semé la pagaille pendant le meeting du candidat Eric Zemmour, est-il une entorse à la démocratie, à l’État de droit, aux libertés d’expression ?

En France, les interdictions de manifestations faites aux gilets jaunes dans tout le pays, les répressions sanglantes et impitoyables perpétrées par les forces de l’ordre contre le mouvement social français constituent elles des dérives autoritaires ?

En Guinée, le FNDC a été dissout pour cause de violence, de trouble à l’ordre public, de menace sur la paix civile, la quiétude sociale… Aucune autre raison…

Quant à la lutte contre la corruption gangrène, fléau, facteur clé du retard ou du sous-développement en Afrique, dénoncée et combattue par la communauté internationale la France en tête, c’est immoral, indécent… de réduire cette volonté politique sans précédent affichée et matérialisée par le colonel Mamadi Doumbouya à une simple caricature, en présentant la CRIEF comme un instrument de règlement de compte. Pathétique !

Que pense Mediapart de l’état misérable du pays, sans eau potable, ni route, ni hôpitaux, ni enseignement de qualité…? Où est passée la colossale fortune de la bauxite, de l’or, du diamant… ? A quoi l’immense ardoise de la dette de 7 milliards de dollars a-t-elle servi ? A-t-on besoin de preuves plus éloquentes pour se convaincre de la responsabilité des gouvernants dont les richesses sont camouflées sous des prête-noms, pour reprendre l’expression d’un ancien Premier ministre guinéen ?

A rappeler à l’attention de Mediapart, la responsabilité sociétale de la presse est d’être à l’avant-garde et à l’arrière-garde du combat du peuple. Ce rôle ne consiste pas à être au service du plus offrant. Ça s’appelle le mercenariat.

C’est pourquoi et à juste raison, le colonel-Président Assimi Goïta a expulsé la presse française (RFI, FRANCE 24) au Mali, versée qu’elle était dans la partialité, la désinformation…

A propos, ce n’est pas un fait nouveau. De l’indépendance à nos jours, l’histoire politique africaine nous enseigne que les médias français ont toujours différemment présenté les images angéliques ou diaboliques des dirigeants africains, les qualifiant de démocrates ou dictateurs selon qu’ils soient collaborateurs ou réfractaires (patriotes).

En Guinée, si la presse française ne le sait pas, pour une fois les autorités françaises savent que le colonel Mamadi Doumbouya a engagé des mesures certes impopulaires mais salutaires pour le renouveau du pays.

Enfin et pour tout dire: « On ne peut pas faire les omelettes sans casser les oeufs ».

Paul Moussa Diawara

Membre fondateur du Cercle de Réflexion et d’Actions Stratégiques (CRAS)

 

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