CNT : présentation du projet de loi de finances rectificative 2023 ce 11 septembre.

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A l’occasion d’une plénière ténue ce lundi 11septembre 2023 à l’hémicycle du palais du peuple à Conakry, le projet de lois de finances rectificative exercice 2023 a été présenté aux conseillers nationaux par des membres du gouvernement. Cette plénière a réunie des conseillers nationaux au CNT, des membres du gouvernement guinéen et du CNRD.

Prenant la parole, le ministre du budget revient sur les grandes lignes de cette loi de finances rectificative.

« Le PIP est financé sur ressources propres pour 6 763,25 milliards de FG y compris les droits et taxes, soit 49,3% et par les ressources extérieures pour 6 949,7 milliards de FG soit 50,7% ».

Par ailleurs le ministre Moussa Cissé précise que. « La répartition sectorielle des dépenses d’investissements publics se présente comme suit : le développement rural et l’environnement représente 4,7% du total des prévisions, soit 318,03 Mds GNF ; le secteur de l’eau, de l’énergie, de l’industrie et du commerce 7,2%, soit 485,10 Mds; les infrastructures et équipements 35,4%, soit 1 938,16 Mds ; le secteur social 22,6%, soit 1 529,3 Mds ; l’administration générale, la décentralisation, la défense et la sécurité 31,4%, soit 2 118,5 Mds de GNF ; et les droits et taxes, 5,4%, soit 367,10 Mds. Cette répartition est conforme aux priorités définies par le Gouvernement et vise de façon spécifique, à assurer sur toute l’étendue du territoire :  la desserte des régions administratives et la fluidité du trafic routier, aérien et numérique, tout en renforçant les infrastructures de défense et de sécurité, de la justice et des secteurs sociaux. Ces actions devront permettre : d’améliorer la mobilité des personnes et la circulation des biens et services, de renforcer l’accès et l’accessibilité aux services sociaux de base ; et d’élaborer et mettre en place des politiques et stratégies environnementales et d’aménagement du territoire. Les Budgets d’Affectation Spéciale (BAS) d’un montant de 829,61 milliards de GNF, sont repartis comme suit : le Fonds National de Développement Local (FNDL) pour 429,99 milliards, le Fonds de Développement des Communes Conakry (FODECON) pour 256,29 milliards, le Fonds d’Investissement Minier (FIM) pour 143,33 milliards. En ce qui concerne les projets sur financement extérieur, le montant total de la prévision est de 6 449,7 milliards de GNF hors taxes dont : 5 164,14 milliards en Prêts, et 1 285,55 milliards de GNF en dons » a soutenu Moussa Cissé.

De son côté, la ministre du plan et de la coopération internationale a tenue à préciser que. « Sur la période 2021-2022, l’économie guinéenne est restée résiliente, malgré le niveau élevé du taux d’inflation mondiale, le durcissement des conditions financières dans le monde, la crise russo-ukrainienne et les effets persistants de la pandémie de Covid-19. Ainsi, la croissance économique s’est établie à 5,5% en 2022 contre 4,9% en 2021.

  1. Après un taux de croissance robuste de 5,5% en 2022, l’activité économique guinéenne pourrait observer la même tendance avec un taux de croissance de 6,1% en 2023, grâce aux résultats obtenus de la mise en œuvre du Programme de Référence Intérimaire (PRI) 2022-2025. Cette projection repose sur l’hypothèse d’une pluviométrie abondante, d’une distribution par les pouvoirs publics d’intrants agricoles (semences et engrais), de l’amélioration du niveau de mécanisation du secteur agricole. Le secteur primaire devrait ainsi croitre à 6,1cette année tiré par tous ses sous-secteurs.
  2. Le secteur secondaire, tiré par les activités extractives devrait enregistrer une croissance de 7,5% en 2023. En effet, les exploitations minières devraient augmenter grâce à l’entrée en production de nouvelles sociétés minières.
  3. Quant au secteur tertiaire, sa croissance devrait s’établir autour de 5% en 2023 grâce à l’amélioration des services de santé, de l’éducation et de la sécurité.
  4. Abordant la question de l’inflation, il convient de rappeler que les réformes entreprises ces dernières années ont permis de ramener le taux l’inflation à un chiffre et ce, en dépit des effets du durcissement des conditions financières dans le monde, de la crise russo-ukrainienne et de la pandémie de Covid-19. Ainsi, le taux d’inflation est passé de 12,5% en 2021 à 10,5 en 2022 et devrait atteindre 9,2 en 2023.

Cette tendance à la baisse est due aux réformes engagées par les autorités dans le cadre de la diminution des financements de l’État par la banque centrale ; L’appréciation du taux de change ; Et l’introduction de contrôles des prix face au choc sur les prix des produits alimentaires et des carburants » dixit Rose Pola Pricemou.

 

Moussa Souleymane pour Planete7.info

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