La Guinée est confrontée à une crise majeure suite à l’importation de carburant toxique par la société Addax Oryx Énergie, selon Ibrahima Sory Diallo. Cette situation a provoqué de nombreux dommages aux véhicules et équipements de divers usagers à travers le pays. Ibrahima Sory Diallo, l’une des personnes touchées, partage son expérience et lance un appel aux autorités pour obtenir justice et réparations.
Ibrahima Sory Diallo, habitant de Fossidet, a récemment vécu une mésaventure après avoir acheté du carburant dans une station-service locale. <<J’ai acheté du carburant dans une station-service de couleur jaune et rouge à Matoto. Le lendemain, j’ai eu des difficultés à démarrer mon véhicule. Après plusieurs tentatives infructueuses, j’ai dû appeler un mécanicien. Il m’a informé que le décanteur de mon véhicule était touché et que le problème était sérieux. Il a fallu emmener le véhicule au garage, ce qui m’a coûté cher, >> explique-t-il.
Les dommages causés à son véhicule sont significatifs. << Le diagnostic a révélé que le boîtier avait sauté et que le décanteur était très sale. Nous avons dû descendre et nettoyer complètement le réservoir, changer le boîtier et le décanteur. Cela m’a coûté près de quatre millions de francs guinéens. Aujourd’hui, je n’ai plus mon véhicule, il est toujours au garage, >> déclare Ibrahima Sory Diallo.
Cette situation ne touche pas uniquement Ibrahima Sory Diallo. De nombreux autres citoyens et des institutions comme l’Électricité De Guinée (EDG) ont également été affectés. << Il y a des pêcheurs, des camions, et même des groupes électrogènes de l’EDG qui sont en panne. Nous envisageons de former un collectif pour demander des réparations à l’État. C’est l’État qui a importé ce carburant toxique, et nous, les consommateurs, en souffrons, >> précise-t-il.
L’importation de ce carburant toxique soulève des préoccupations environnementales et sanitaires. << Si ce carburant est déversé dans la nature, il causera des dégâts environnementaux considérables. Sur le plan sanitaire, il peut provoquer des maladies respiratoires, voire des cancers. Il est crucial que l’État intervienne pour juger et condamner les responsables, et dédommager les victimes, >> avertit Ibrahima Sory Diallo.
Le cas de la Guinée n’est pas isolé. D’autres pays africains, comme le Ghana et le Nigéria, ont également été victimes de carburants toxiques importés par des sociétés similaires. Ibrahima Sory souligne l’urgence de mettre en place des mécanismes de contrôle stricts pour protéger les consommateurs. << Ce qui est dommage, c’est que l’importateur est connu, c’est une société qui est connue mondialement qui a l’habitude d’importer du carburant toxique en Afrique. Le Ghana a été victime, le Nigéria et c’est la Guinée maintenant qui est victime. Donc je pense qu’on aurait dû mettre des mécanismes en place pour sécuriser en tout cas les consommateurs que nous sommes pour ne pas qu’on consomme du carburant toxique. >>
Ibrahima Sory Diallo et d’autres victimes demandent au gouvernement de sécuriser la consommation de carburant en Guinée et de dédommager les victimes. « Il est impératif de retirer ce carburant toxique du marché. Et nous lançons un appel au gouvernement pour qu’il prenne des mesures immédiates et nous dédommage, car nous sommes des victimes collatérales de cette situation. >>, conclut-il.
Les regards sont désormais tournés vers les autorités pour qu’elles apportent une réponse rapide et efficace à cette crise. Les Guinéens attendent des actions concrètes pour garantir la sécurité de leur consommation de carburant et éviter de futures situations similaires.
Mountaga Pandiara Diallo pour Planete 7.info