Caméras de surveillance dans les salles d’examens : « une décision salutaire » (Elhadj Ibrahima Barry président de l’OJVEG)

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Le 17 octobre dernier, le ministre de l’Enseignement Pré-universitaire et de l’alphabétisation, Guillaume Hawing a publié sur sa page Facebook, que pour les examens nationaux de 2023 il y aura l’installation des caméras de surveillance dans les salles d’examens. Ce, écrit-il, pour lutter contre la fraude et les tricheries durant les examens sur toute l’étendue du territoire.

Une annonce du ministre qui a été diversement commentée par les internautes. Sur la question, notre rédaction a daigné rencontrer un acteur actif de l’éducation à travers un de ses reporters. Il s’agit d’Elhadj Ibrahim Barry, président de l’organisation des jeunes pour la valorisation de l’éducation Guinéenne « OJVEG ». L’organisation d’Elhadj évolue dans le secteur de l’éducation en Guinée depuis 3 ans. Elle organise des conférences débats dans les différents établissements scolaires, encourage les élèves à la lecture et accompagne également les jeunes auteurs à la production littéraire.

Rencontré chez lui, à peine le début de l’interview, Ibrahima ne nous a laissé finir notre première question pour montrer sa satisfaction pour la nouvelle annonce « Cette décision est salutaire », lance-t-il.

Accoutré d’un pantalon jeans, d’un T-shirt blanc dont le logo et le nom de son ONG est marqué sur le côté gauche, Elhadj Ibrahima Barry continue : « Parce que nous avons eu tellement de cas de fraudes orchestrées par les surveillants et élèves, je crois que l’installation des caméras dans les salles d’examen va vraiment apporter un plus ».

La réaction déjà donnée, M. Barry reste tout aussi optimiste quant à la faisabilité de l’installation des caméras de surveillance. « C’est bien faisable », dit-il.

Le seul hic pour lui se posera au niveau de l’examen d’entrée en 7ᵉ année : « Mais, les questions que je me pose, c’est au niveau de l’examen d’entrée en 7e année, parce que là, c’est dans les zones reculées, notamment les sous-préfectures. Des zones qui manquent d’électricité, c’est déjà un problème et est-ce qu’on aura toutes ces caméras, là sont mes inquiétudes. Mais si la volonté est accompagnée par les matériels, c’est bien faisable ».

Pour une bonne préparation, le président de l’OJVEG tient à livrer ses pistes de solutions : « Oui, on peut mettre en place des groupes électrogènes dans ses zones enclavées, voire délocaliser les centres vers les centres urbains ».

Si cette mesure est réalisée, elle sera une première expérience, va-t-elle affecter la psychologie des candidats ? monsieur Barry, prend cet acte plutôt comme un aspect positif « Ça va apprendre aux élèves à travailler, lorsqu’ils sauront qu’il y a une caméra qui est devant eux, je me dis qu’ils vont travailler ».

Puis, poursuit-il, avec une bonne communication, cela n’affectera les candidats. « Lorsque nous parviendrons à les informer et les sensibiliser en amont, ils comprendront l’importance. Il suffit de leur expliquer le rôle de la caméra qui est le professeur surveillant, tout en insistant sur le fait que pas grand-chose a changé ».

Par ailleurs, pour la bonne réussite de cette expérience, le président de l’OJVEG appelle à la participation de tout le monde : « On peut associer la coalition nationale des associations et ONG pour la transformation de l’éducation en Guinée, mise en place pas longtemps par le ministère de tutelle. Cette dernière pourra beaucoup aider les autorités à matérialiser cette ambition. Mais également appeler à l’implication de tout le monde ».

 Une décision si elle venait à être appliquée qui devrait mobiliser beaucoup de moyens pour sa réalisation.

 

Diaourouga Aziz Baldé

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