C’est une sortie médiatique qui fera forcément couler beaucoup d’ancre et de salive. Le président du parti l’Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (UDRG) , Bah Oury a fait des révélations pas les moindres ce mardi chez les Grandes Gueules d’espace FM.
Ancien ministre de la république, Bah Oury affirme que le président Alpha Condé a tout fait pour qu’il s’associe au projet de 3e mandat.
« Le président de la république m’a demandé de soutenir son projet de troisième mandat. Je l’ai répondu s’il n’y avait pas d’autres alternatives au troisième mandat » et un poste ministériel m’a été proposé : « A un moment donné, c’est lui-même Alpha Condé qui m’a suggéré. Mais, j’ai préféré décliner et le contexte aussi m’a permis de dire Alhamdoullilah ( Dieu merci).
Avant de dire « Je reconnais avoir été l’objet de manipulation du pouvoir en place. »
L’ancien vice-président de l’UFDG est longue revenue sur les difficultés qu’il a traversées après avoir changé de discours à un moment donné de l’histoire récente de la Guinée.
« J’ai entendu beaucoup de choses. J’ai entendu que Bah Oury a reçu 200 mille euros pour venir casser le fouta, casser l’UFDG, j’ai vu que j’ai été agressé, tentative d’assassinat mais jusqu’à présent, rien n’est éclairci par rapport à ça. Je dis dans une certaines mesures que peut-être, certains voulaient m’utiliser dans leur propre logique. Mais ce que j’ai fait, je l’ai fait en âme et conscience pour l’intérêt de mon pays. Je suis pour la décrispation, je suis pour un discours politique apaisé, je suis pour une voie constructive. Dieu m’a aidé à ne pas tomber dans la manipulation. Pour certains, Bah Oury devait servir pas tout à fait de fusible mais lorsqu’il y a deux partenaires qui sont en connivence, de temps en temps, on envoie un grain de sable pour coincer la machine, exiger des contreparties de part et d’autres mais le grain de sable dans cette affaire n’est qu’un élément marginal. Heureusement que je ne suis pas tombé dans cette logique là. J’ai été clair et net. Je suis pour un climat politique transparent, paisible, que les divergences s’expriment dans le respect de tous sans rentrer dans les critères d’ordre ethnique et autres »
Le président de l’UDRG explique également le pourquoi il s’est retrouvé hors touche malgré son rapprochement avec Alpha CONDÉ.
« (…) certains ont voulu se servir de moi parce qu’à un moment donné, il y avait une certaine attitude et à partir du moment où j’ai dit que je ne suis pas d’accord avec la façon de faire, je me suis retrouvé complètement mis de côté. Dans la logique politique actuelle, certains voulaient un changement constitutionnel et un 3ème mandat. Et j’ai été clair et net dès le départ »
C’est pour toutes ces raisons que » Nous avons décidé de ne pas prendre part à l’élection présidentielle du 18 octobre », conclut Bah Oury.