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C’est désormais le principe et le slogan qui régit l’alternance ou la conquête du pouvoir dans la sous région.
Pour une raison valable ou pour un rien, des hommes en uniforme se déploient sur les points stratégiques de la capitale, quelques tirs pour semer la terreur ; on fonce à la télévision D’Etat, une déclaration. Et paf! le tour est joué, on a le palais ; le président est démis de ses fonctions.
C’est le scénario idéal, d’ailleurs le plus efficace actuellement pour se hisser au sommet de l’Etat. Plus besoin d’un parti politique, plus besoin de faire campagne pour conquérir un électorat, ni de mener de longues années de lutte politique dans l’opposition.Les kalashnikovs ont ravi la place aux urnes, dans ce contexte les balles sont plus performantes que les urnes.
Heureusement que ce procédé n’assure ni sérénité, ni garantie dans la gestion du pouvoir. Le sang appelle toujours le sang , qui vient par l’épée périra par l’épée. Mieux, parfois quelques mois seulement suffisent pour prouver que ces hommes en uniforme qui prétendent sauver la nation. N’en sont nullement Capables. Pire même assumer pleinement leurs missions régaliennes de défense, de sécurisation des citoyens et de protection de l’intégrité du territoire. Ils n’y arrivent pas.
Tel fut le cas de paul Henry Damiba Sandaogo qui vient de subir le sort identique qu’il a infligé à son prédécesseur. Malgré son obstination à s’accrocher à son fauteuil, au prix d’un bain de sang. Avait-il oublié chacun à son tour chez le coiffeur ? De toute façon, l’histoire du balayeur balayé n’a pas commencé aujourd’hui ; la côte d’ivoire terre du général Robert Gueï ne dira pas le contraire.
Bref, si les changements anticonstitutionnels opérés par des civils demeurent, une menace pour la démocratie et la stabilité du continent noir ; l’immixtion des militaires sur la scène politique , quant à elle constitue un réel danger pour la survie de nos États. Car les juntes perpétuelles dans l’action politique conduisent inexorablement à la jungle permanente. En clair , trop de bruit de canons, aboutit forcément à la destination Somalie , c’est-à-dire à l’anarchie.
Puisque , très souvent les putschistes confondent foules et peuples ou mouvements de soutiens opportunistes et partisans. Ainsi sous des éphémères applaudissements ils se plaisent à parler au nom du peuple.
Cependant, ils omettent naïvement cette fameuse phrase d’un Penseur qui disait ceci : » généralement les peuples aiment changer de dirigeants mais très vite ils se rendent compte qu’ils ont échangé un borgne contre un aveugle. »
Surtout que beaucoup de gens ont déjà compris que derrière un visage angélique arborant un treillis coiffé de béret rouge aux allures de libérateur, peut bien se cacher un redoutable tyran aux agissements sataniques. En langage militaire, ça s’appelle l’infiltration par camouflage. Dorénavant cette stratégie ne se pratique plus au front dans le théâtre des combats .
Mais plutôt en zone urbaine au sein des institutions politiques, juridiques et administratives.Est-ce un hold-up institutionnel ou une prise d’otages d’envergure nationale ? Appelez ça comme vous voulez. En tous cas au Burkina faso , dès que vous rencontrer un Mossi il vous dira certainement » lafrikibaré « . Si vous ne prêtez pas attention à cette expression, vous entendrez aisément que L’Afrique est mal barrée. Et ces derniers heurts au pays des hommes intègres en sont presque une parfaite illustration !
Ibrahima M’Bemba Bah analyste politique et consultant politique/ Dircom du BL