Adresse à la nation du chef de l’Etat : le sens d’un discours légaliste et rassembleur
Le Président de la Transition, Chef de l’Etat, Chef Suprême des Armées, s’est prononcé, ce samedi 30 avril 2022, sur ce que l’on pourrait appeler l’état de la Nation, mais aussi et surtout sur l’attente et les préoccupations des Guinéens et de la Communité internationale quant à la durée de la transition.
Fidèle à tout ce qu’il avait énoncé dès le départ, le Colonel Mamadi Doumbouya reste dans la même vision, à savoir permettre au peuple de s’exprimer librement sur son devenir. C’est pourquoi, en bon légaliste, et après différentes concertations des forces vives de la Nation, le Libérateur du Peuple a retenu que les opinions se rejoignent dans une période transitoire de 39 mois. Mais esprit de légalisme oblige, il accorde tout de même au CNT de fédérer les différentes opinions, pour in fine, trouver une réponse satisfaisante sur les 39 mois consensuellement retenus comme durée médiane de la transition. Que dire de plus ?
Le Colonel obéit ainsi à ses préoccupations profondes qui sont celles de laisser, en toute conscience et toute responsabilité, un pays désormais réconcilié avec soi-même dans le cadre de la restauration de l’Etat de droit, pour une Guinée d’égalité et de justice.
Et comme le Colonel-Président l’a si bien signifié, il n’agit pas seul. Tous les Guinéens réunis au sein des assises nationales, du cadre de dialogue et de concertation nationale, des propositions appropriées aux problèmes de la Nation ont été trouvées. Toutefois, le dernier mot revient au CNT, dira-t-il. A l’évidence, on ne pourrait, ni ne saurait être plus légaliste que le Colonel Mamadi Doumbouya. Et c’est tant mieux pour le Peuple martyr de Guinée.
Ceux qui rejettent cette proposition portant sur une durée médiane de 39 mois devraient pouvoir expliquer où est-ce qu’ils étaient lorsque le Pro-faussaire Alpha Condé avait initié et entamé son fameux troisième mandat. Le mérite revient bel et bien au CNRD et à son Président d’avoir libéré le Peuple du joug d’un régime autocratique indescriptible.
Osons dire la vérité : tous ceux qui bombent, à présent, le biceps, pour exiger une durée inférieure à 39 mois étaient pourtant résignés à passer six ans d’attente avant toutes consultations électorales.
Soyons un peu sérieux dans ce pays. N’abusons pas de la sagesse de celui qui a exposé sa vie à tous les risques pour libérer ses compatriotes. Trop c’est trop.
Mandian SIDIBE
Journaliste