En Guinée, ces derniers mois ont été rythmés par des accidents de la circulation et des coupeurs de routes. Si le bilan humain est lourd dans les accidents de la circulation, les pertes matérielles sont également considérables dans les attaques à main armée.
Pour évoquer le sujet, l’un de nos reporters s’est rendu à la Gare voiture de Bambeto. Si le trafic entre Conakry et l’intérieur du pays continue comme d’habitude, les risques d’accidents et la peur au ventre ne quittent chauffeurs et syndicats.
Abdoul Wahabi Diallo est chauffeur de Conakry-Labé, s’interroge quant au rôle de l’État : « Ce phénomène de coupeurs de routes est quelque chose qu’on n’attendait pas dans un pays où existe une autorité. Ce qui m’a surpris du plus est du fait que tu peux payer au niveau des brigades mobiles, et après 1 km, ce sont des coupeurs de routes qui vont t’attaquer », dit-il.
Les coupeurs de route profitent aussi du mauvais état de la route sur certains lieux pour brigander les transporteurs : « Parce que le fait qu’il y ait d’attaque est dès fois dû au mauvais état de la route. Parce que partout là où ils font les attaques sont des lieux en mauvais état. »
Sur la récurrence des accidents de la circulation, monsieur Diallo dénonce l’empressement des gens à arriver à destination peu importe la méthode. « Je sais personnellement que la conduite rime avec la prudence et la patience. Cependant, en Guinée, que cela soit les autorités ou les citoyens, tout le monde est pressé. »
Côté syndicat, Elhadj Mamadou Yaya Baldé, le secrétaire général de la session communale de transport de la commune de Ratoma trouve la situation dommage : « Très regrettable, nous sommes plus préoccupés que n’importe qui. Parce que nous c’est notre travail, nous n’avons pas d’autre travail que de faire le transport et quand les coupeurs de route exagèrent sur la route, ils vont peut-être s’attaquer aux privés, mais généralement, c’est à tous les transporteurs qu’ils feront ce sale boulot. »
Comme monsieur Diallo interrogé ci-dessus, monsieur Yaya s’alarme de l’imprudence des chauffeurs. « Cela ne fait que venir au moment où personne ne l’attendait, ni les victimes, encore moins les auteurs de ces accidents. Nous regrettons cela du fait que certains accidents sont dus au non-respect du code de la route. »
Des rencontres avec les autorités comme le ministre des Transports, celui de la sécurité et le haut commandement de la gendarmerie ont eu lieu ces derniers jours, nous informe le syndicaliste.
Pour pallier ces deux problèmes, il sollicite l’implication des autorités publiques « Nous sollicitons auprès des services de sécurité, qui sont les seuls capables d’arrêter ça et nous avons vu l’État, le seul moyen qui puisse permettre aux services de sécurité à arrêter ce phénomène de banditisme. »
Reportage de Diarouga Aziz Baldé pour Planete7.info
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