Au moment où nos voisins célèbrent la grandeur par le fait de leurs vaillants fils, chez nous on s’entredéchire….
Incontestablement le miroir de la tristesse de notre société est le débat public. À voir les sujets qui suscitent plus d’intérêt et de passion auprès de la quasi-totalité de l’opinion, on comprend aisément l’origine du retard de la Guinée.
Au moment où nos voisins célèbrent la grandeur par le fait de leurs vaillants fils, chez nous on s’entredéchire sur des sujets passionnels qui varient entre polémiques, haine, règlement de comptes et perversion. Toujours est-il qu’avec une telle mentalité, quoi de plus normal que n’importe qui puisse accéder au pouvoir pour faire de nous ce qu’il veut.
Si le service public minimum est perçu comme une générosité, la nomination d’un parent ou ami est célébrée non pas pour l’honneur et la responsabilité liées à la fonction, mais pour des calculs d’intérêt ethnique ou financier, cela prouve à suffisance que notre pays est loin d’avoir les bons repères pour espérer un jour se développer.
Est-ce avec un tel état d’esprit que notre jeunesse compte affronter les défis du millénaire ? C’est de cette façon que nous allons préparer l’héritage commun, la Guinée, à transmettre à nos enfants comme nous l’avons reçue de nos aînés ?
Nous avons encore du chemin pour construire une NATION au-delà des mots et qualificatifs démagogiques.
Aliou BAH