Maître Salifou Béavogui: « maintenant cet audio vient de nous donner raison »
La diffusion de l’audio dans les GG sur Radio Espace où le procureur Sidy Souleymane N’Diaye parlait au juge Charles Wright des manœuvres pour maintenir Oumar Sylla en prison continue de faire réagir la corporation. L’avocat Maitre Salifou Béavogui se dit étonné des propos du procureur. Il compte avec ses clients entamer des démarches pour ne pas que cette affaire reste impunie.
La justice guinéenne a été longtemps décriée par une bonne partie de la population, notamment les avocats du FNDC, la diffusion de cet audio sonore vient confirmer toute cette suspicion selon l’avocat Maitre Salifou Béavogui.
« Pendant plusieurs années, on s’est battu pour la liberté de la justice. On s’est rendu compte que cette justice est inféodée et on disait souvent que les dossiers de nos clients étaient vides, maintenant cet audio vient de nous donner raison. »
L’avocat se dit étonné de ce déballage. Il affirme également que cela prouve que toutes les décisions de condamnation de ses clients qui étaient tous opposés à un 3ème mandat pour l’ancien président Condé, étaient téléguidées aux magistrats à travers Sidy Souleymane N’Diaye, procureur de la république près le tribunal de première instance de Dixinn.
« Je suis surpris. Finalement, j’ai compris que, toutes les décisions de mes clients qui étaient poursuivis pour des faits politico-judicaires rendues par ces magistrats étaient des décisions dictées par l’exécutif, par le biais du procureur N’Diaye. »
Certains de ses clients du Front National pour la Défense de la Constitution étant en déplacement, Maitre Salifou Béavogui attend leur retour au pays pour tirer une conclusion de cet enregistrement audio.
« Pour l’heure, nos clients ne sont pas là. Quand ils reviendront on va se concerter pour prendre des dispositions par rapport à cet audio que nous déplorons vraiment ».
L’avocat du FNDC félicite le juge Charles Wright qui avait acquitté l’activiste Oumar Sylla alias Foniké Mengué, faute de preuves en 2020. Il invite les autres juges du pays à lui emboiter le pas car dit-il, ils doivent être libres dans les décisions qu’ils prennent selon la loi du pays.
Boubacar Barry