Certes un cape a été franchi avec la chute du régime D’alpha Condé ; cependant, le pays n’est pas pour autant sorti de l’ornière ; s’il est évident que le leader du RPG constituait un mal pour la Guinée. Il n’en demeure pas moins qu’Alpha Condé a hérité d’un système dont il s’en est servi à souhait. en effet Le seul grand ennemi de la Guinée ; c’est le système clanique et aristocratique nourri visceralement depuis 63 ans par des familles, les clans, la petite bourgeoisie de fonctionnaires arrivistes fabriqués par les décombres d’une pseudo démocratie à la guinéenne. Tant que les Guinéens n’ouvriront pas les yeux et le coeur sur ce système parasite, qui a démontré ses limites durant des décennies, la Guinée continuera á sombrer dans l’abime de la médiocrité, de la misère et de la déception.
Exemple, tout le monde scande changement, mais personne ne veut changer. Pourtant le véritable combat c’est contre les vieilles et mauvaises habitudes. Cette nouvelle transition qui s’ouvre doit être une aubaine pour non seulement asseoir les nouveaux fondamentaux de l’État mais aussi et surtout ; une période décisive pour marquer la rupture avec notre passé cauchemardesque. A l’issue de ce régime militaire;
La discipline, le civisme et l’intégrité ne devront plus être que des notions ou des vertus de savoir-vivre dispensées à l’école. Elles doivent être de réels comportements sociaux. C’est à dire se ressentir chaque jour dans les agissements de chacun de nous. Car La vocation du CNRD n’est pas de développer la Guinée ; mais plutôt de redresser et de réorienter la conduite des destinées du pays. Évidemment cette noble mission nécessite un temps raisonnable pour son exécution. Toutefois elle ne s’effectue pas non plus en une durée indéterminée.
C’est pourquoi face aux agitations actuelles sur le Timing transitoire nous répondons ceci : il ne faut ni une transition précipitée encore moins un régime d’exception qui s’éternise.
Par ailleurs , concernant le sujet portant sur le renouvellement de la classe politique. Nous disons que c’est un faux et stérile débat de s’attarder sur la prétendue vieillesse des potentiels candidats. Dans l’histoire politique de la Guinée de 1958 à 2021 nous avons été dirigé par des jeunes, des adultes et des vieux. Au cours de cette expérience de plus d’un demi siècle, aucune statistique et aucune étude scientifique n’a pu établir qu’une tranche d’âge serait plus ou moins efficace que l’autre dans la gouvernance du pays. Figurez vous qu’aux États-unis Ronald Reagan, Donald Trump et Joe Biden avaient tous 70 ans en moyenne avant d’être élus à la maison Blanche. leur âge ne fut guère un critère pour accéder à la haute fonction, ni un sujet de campagne électorale chez les adversaires de ces derniers.
Bref s’appuyer sur l’âge pour conclure sur la compétence d’une personne à la magistrature suprême relève d’une totale absurdité. Par contre, l’unique chose sur laquelle nous devons tous fortement insister voire exiger ; c’est de faire en sorte que tout citoyen qui aspire à la présidence soit sain d’esprit et de corps. Et que son casier judiciaire ne comporte pas de condamnations antérieures qui invalideraient le dossier de candidature.
Enfin, chaque citoyen Guinéen doit se rendre à l’évidence, que la lutte dont nous menons n’est pas et ne doit jamais être celle du remplacement d’un Guinéen par un autre. C’est un combat qui a pour ultime objectif d’instaurer un modèle politique, économique et sociale basé sur le respect des principes républicains ; afin que les Guinéens de tous les horizons s’y épanouissent dans la paix et l’unité nationale.
Ibrahima M’Bemba Bah Directeur chargé de la communication du Bloc LIBÉRAL.