SOMMET FRANCE-AFRIQUE : La Guinée sauvée du joug néocolonialiste
L’Afrique regorge en elle la moitié de la richesse mondaine.
Malgré cette potentialité, elle reste le continent qui cherche son salut dans les mains de la métropole à travers des soi-disant coopérations qui ne permettent de garantir ni la dignité, ni la souveraineté encore moins la prospérité en faveur de son Peuple qui a tant souffert de la mal gouvernance.
En effet, le 18 mai 2021, la France a organisé un mini-sommet réunissant une vingtaine de Présidents africains dans le but d’éviter le décrochage des économies d’Afrique subsaharienne en tentant de trouver de nouvelles sources de financement pour cette région durement affectée par la COVID19.
Cette volonté de la France à venir en aide aux africains est purement utopique et dénuée de bon sens.
Pour mieux comprendre cette nouvelle orientation d’Emmanuel Macron, il est important de connaitre la position qu’occupe actuellement la France dans le continent.
Il faut clairement dire que la France est bousculée en Afrique d’une part par certains pays européens tels que l’Allemagne, la Russie ou encore la Turquie qui s’installent progressivement dans un continent que la France croirait conquis, et d’autre part les pays asiatiques tels que la Chine et la Corée ont une grande part du marché africain.
Ces dernières décennies, la France a perdu près de la moitié de ses parts de marché en Afrique par rapport à ces concurrents passant de 12% à 7%. Les exportations françaises ont doublées sur un marché qui a quadruplé, d’où une division par deux des parts de marché français en Afrique.
Cette concurrence inattendue et gênante, pousse la France à s’insuffler un nouvel air de survie en submergeant le continent par des dettes et en espérant anéantir son élan de développement tant attendu par son Peuple.
Une France submergée par la dette qui dit vouloir venir en aide à l’Afrique ne peut être qu’une autre insinuation sans nom.
Rappelons que la dette publique de la France en 2020 s’élevait à 2.638,3 milliards d’euro par contre l’encours de la dette publique africaine représente 1.330 milliards d’euro. Un pays plus endetté que tout un continent voulant venir en aide et sauver l’Afrique est tout simplement paradoxale.
Cette rencontre montre une fois de plus aux Peuples africains la nature et le degré d’impatriotisme de ses dirigeants qui ne font aucun effort allant dans le sens de redonner à l’Afrique sa position d’antan.
Quant à notre pays, la République de Guinée, l’absence du Président Alpha Condé est perçu par certains comme le résultat de leur combat contre le troisième mandat et pour d’autre c’est la volonté du Président de couper le cordon ombilical entre la Guinée et la France.
Ceci dit, cette position antagonique ne permet pas au Peuple de Guinée de cerner entre le bien et le mal dans cette histoire, il faut que les leaders politiques fassent la différence entre l’intérêt de la Guinée et les guinéens, et l’intérêt d’un Président qui est juste là pour un temps.
L’absence de la Guinée à ce sommet aura au moins permis d’éviter cette énième tentative de cribler le pays par des dettes qu’elle ne pourrait payer. Une dette non payée par la monnaie se paye toujours par les ressources naturelles.
Pour finir, ce prétendu financement des économies africaines par la France doit offusquer tout africain qui rêve d’une Afrique libre et indépendante.
Il faut dire clairement, accepter cette aide est une forme qui permet de nourrir le néocolonialisme avec une forme savamment orchestrée par ceux qui ont toujours été ennemis de l’indépendance politique et financières de l’Afrique.
Mamadou Bassirou Diallo
Chargé de la communication du parti de la libération populaire ‘’PPL’’
Email : Bachirdiallo287548@gmail.com