Affaire des écoutes : quatre ans de prison requis contre Nicolas Sarkozy, dont deux avec sursis

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Au regard de la loi, Nicolas Sarkozy, son avocat Thierry Herzog et le magistrat Gilbert Azibert encouraient 10 ans de prison et un million d’euros d’amende.

Au lendemain des fermes dénégations de Nicolas Sarkozy dans l’affaire dite des « écoutes », les deux représentants du Parquet national financier (PNF), Jean-Luc Blachon et Céline Guillet, ont requis quatre ans de prison, dont deux avec sursis, à l’encontre de l’ancien président de la République.

L’accusation a demandé les mêmes peines pour l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert, ainsi que pour Thierry Herzog, avocat historique de l’ex-chef d’Etat, demandant pour ce dernier qu’elle soit assortie de cinq ans d’interdiction professionnelle.

Tous trois sont soupçonnés d’avoir conclu un « pacte de corruption » en 2014, Nicolas Sarkozy obtenant des informations protégées par le secret, via Thierry Herzog, auprès de Gilbert Azibert, sur une procédure à la Cour de cassation, en échange d’un coup de pouce pour un poste à Monaco. Poste que ce dernier n’a finalement jamais eu. Mais il n’est cependant pas nécessaire que la contrepartie ait été obtenue, ni que l’influence soit réelle, pour caractériser les délits de corruption et de trafic d’influence.

« Le mensonge, il n’est pas de mon côté, il est du côté de l’accusation »

Lundi à la barre, Nicolas Sarkozy s’est défendu d’avoir jamais eu « aucune information privilégiée », que les conversations avec son avocat Me Thierry Herzog sur une ligne attribuée à « Paul Bismuth » n’étaient que des « bribes de conversation », des « bavardages », l’avocat lui rapportant de simples « impressions » dans un dossier lié au mille-feuille de l’affaire Bettencourt. Bref, « un justiciable inquiet, un avocat affectueux, et des écoutes ».

« Le mensonge, il n’est pas de mon côté, il est du côté de l’accusation », a lâché hier Nicolas Sarkozy. Car l’affaire des « écoutes » a été doublée d’une affaire « Paul Bismuth », une enquête préliminaire étant discrètement ouverte pour tenter de trouver celui ou celle qui avait prévenu Nicolas Sarkozy ou Thierry Herzog qu’ils étaient écoutés sur cette ligne officieuse.

Au regard de la loi, Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog et Gilbert Azibert encouraient 10 ans de prison et un million d’euros d’amende.

Source: Leparisien.fr

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