Le président du conseil national des organisations de la société civile guinéenne (CNOSCG) s’est exprimé sur les violences post-électorales enregistrées ces derniers jours dans la capitale guinéenne et dans certaines localités de l’intérieur du pays. Face à la tournure des évènements, le gouvernement guinéen a décidé jeudi soir de réquisitionner l’armée pour le maintien d’ordre.
Même si en réalité Dansa Kourouma ne trouve pas mal cette démarche des autorités guinéennes, mais il souhaite que l’opération se fasse dans le respect des règles de l’art.
Pour l’activiste de la société civile, le respect de la dignité et des droits des personnes doivent être la première préoccupation du gouvernement guinéen pendant cette période.
“ En aucun cas les armes ne doivent être utilisées pour intenter à la vie des citoyens quelque soit ce qu’ils ont fait”, a estimé le président du CNOSC au cours d’une sortie médiatique
Dr. Dansa Kourouma invite les forces de défense et de sécurité à rester républicaines face à leurs concitoyens.
L’ activiste se dit également préoccuper par la tournure des événements ces dernières 24 heures dans le pays.
“ Les évènements commencent à prendre une confrontation interethnique, des groupes d’autodéfense sont en train d’être créés dans la haute banlieue pour riposter contre les attaques dont ils ont fait l’objet ces trois derniers jours ”.
Le président du CNOSC a pointé du doigt dans cette situation des hommes politiques qui, selon ses analyses ont fait de la violence leur sport favori pour conquérir ou se maintenir au pouvoir.
“ Tous les moyens de conquête ou d’exercice du pouvoir en Guinée sont teintés des comportements violents des hommes politiques et de mépris pour la dignité et l’intégrité physique des hommes”, regrette t-il
L’autre raison fondamentale de cette violence pour cet observateur “ réside par le fait que les Guinéens ont opté pour le multipartisme sauvage ”.
Dansa Kourouma, constate avec regret que le multipartisme n’a pas été décidé lors d’une convention à laquelle l’élite guinéenne a pris part pour décider ensemble les avantages et les inconvénients dudit multipartisme.
“ C’est pourquoi aujourd’hui chaque ethnie a son leader et ce leaders sont en train d’utiliser et d’instrumentaliser les ethnies pour atteindre des objectifs ”, fustige t-il
Pour finir, le président du CNOSC a condamné “l’incivisme” des populations civiles et quelques éléments des forces de sécurité qui desce.ndent sur le terrain dans le cadre du maintien de l’ordre
ADD