Guinée : Nous ne voulons pas d’une alternance de façade

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A l’aune de l’élection présidentielle prévue pour le 18 octobre 2020, notre pays tend vers un avenir incertain quand on sait que les élections chez nous sont souvent émaillées de soubresauts, de manipulations, de tensions et de l’ethno stratégie, crées et nourris par une classe politique désœuvrée en manque de bilan et de stratégie et surtout incapable de vendre un projet de société viable à sa population qui se trouve dans un état de paupérisation qui ne lui permet de vivre dignement de son travail.

Alpha CONDE l’opposant historique et figure emblématique du combat pour l’instauration de la démocratie et de L’Etat de droit en Afrique particulièrement en Guinée est aujourd’hui un symbole de dictature dans la sous-région. De par le fait de toutes les personnes tuées dans son règne sans justice, et sa volonté de faire taire toutes les voies dissidente par les kidnappings et les emprisonnements montre à quel point le caractère de sa gouvernance despotique.

D’abord le changement de la constitution de 2010 illustrait déjà son ambition de tripatouiller la constitution pour se donner éventuellement une voie qui pourrait lui permettre à continuer de diriger le pays au-delà de ses deux mandats légaux, l’une des conséquences de cet acte est le fait que sa candidature ait été validée par la cour suprême et par ricochet candidats à sa propre succession.

Par conséquent, toute approche allant vers l’alternance devient de plus en plus peu probable dans une élection ou toutes les conditions sont réunies pour reconduire le Président. Pour preuve, la CENI sous la demande de l’exécutif refuse de remettre la copie des procès-verbaux aux candidats, il faut dire que cet acte est une violation grave du code électoral dans son article 83. Ceci constitue un acte mafieux, condamnable, à refuser catégoriquement.

Le Peuple de Guinée qui souffre et continue de souffrir est embobiné dans un cercle vicieux qui ne lui permet plus de voir le véritable problème qui empêche un véritable changement.

En faisant un constat sur les différentes interventions des uns et des autres on croirait que chacun se focalise plus sur le changement de la personne à la tête du pays qui pour eux est la cause de tous les problèmes auxquelles sont confronter tout le Peuple de Guinée sans faire une analyses pour identifier les causes de l’échec de l’actuel Président.

Le Peuple de Guinée particulièrement les acteurs politiques sont unanimes que la cause du problème de notre pays est systémique et structurel, malgré l’inexistence d’une alternative sérieuse allant dans ce sens et que le combat de tous nos candidats à cette élection est d’atteindre la tête du pays pour piller davantage.

En portant un regard critique sur le processus électoral, ses principaux acteurs et tout l’engouement qui tourne autours, on se rend compte tout de suite que notre pays n’est pas encore prêt pour l’alternance car les énergies sont plus orientées dans le cadre du maintien du système et de la continuité.

Quand les ressources de l’Etat sont dilapidées par nos cadres dirigeants pour des fins de propagandes électorales dans le seul but d’octroyer un mandat supplémentaire au Président en espérant recevoir les privilèges dans lesquels ils vivent depuis une dizaine d’année.

C’est pourquoi le choix de chaque citoyen dans les urnes sera déterminant pour la survie de la nation, car nous avons en face le choix d’opter pour une alternance de façade qui risquerait de porter l’un des challengers du Président à la tête du pays, et si jamais il est mal fait ce choix, cela voudrait dire que le pays continuera sur le même élan de gouvernance caractérisée par la gabegie financière, l’ethnocentrisme, l’effondrement du tissus social, et les perpétuelles crises sociopolitiques pour les six ans à venir.

Par ailleurs, la Guinée a besoin d’une nouvelle dynamique pour préparer les mentalités sur l’urgence d’un sursaut national contre un système piloté par des oligarques pour la plus part à la solde de l’impérialisme.

Ceci étant, cette volonté de sursaut populaire ne se matérialisera que lorsque les citoyens comprendront et accepteront l’alternative du renouvellement de la classe politique pour doter notre pays des femmes et des hommes crédibles, valeureux, patriotes et engagés pour le retour de la Guinée aux Guinéens.
Pour finir j’appelle nos leaders politiques de privilégier les messages de paix et de quiétude car nul ne peut gouverner dans un climat de haine et de violences.

Au Peuple de Guinée, je voudrais dire que la politique c’est un temps, ce n’est pas tout le temps tandis que le bon voisinage demeure, nous devons donc renforcer notre tissus social. La Politique ne doit en aucun cas ébranler nos liens séculaires.

Mamadou Bassirou DIALLO
Chargé de Com. du Parti du Peuple pour la Libération ‘’PPL’’

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