Kondjéya est un district relevant de la sous-préfecture de Kansaghi au sud de la préfecture de Tougué. Ce district dispose d’un poste de santé mais qui ne répond pas aux besoins de la communauté. La vieille infrastructure est complètement délabrée.
Les murs sont fissurés et cet état piteux du bâtiment constitue un danger pour les occupants et les patients qui se sentent plus menacés par la forme physique du poste de santé que par leur maladie.
Comme si tout cela ne suffisait pas, le poste de santé de Kondjéya manque de personnel. Une seule infirmière est présente pour s’occuper des malades. Cette dernière, malgré son engagement et l’amour pour Kondjéya, fait face à un sérieux problème de matériels de travail et de produits pharmaceutiques.
La situation est alarmante et même chaotique. Elle préoccupe fortement les ressortissants du district qui tirent la sonnette d’alarme. Au cours d’une cérémonie de remise de masques offerts par l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire en Guinée à l’association des jeunes et amis de Kondjéya (AJRAK), hier mardi, 25 août 2020, le président de ladite association a interpellé l’État guinéen sur le calvaire des citoyens de sa localité.
« Je profite de cette occasion pour lancer un appel pressent au gouvernement guinéen, aux institutions nationales et internationales […]. Nous avons aujourd’hui un manque criard d’infrastructures à Kondjéya. Nous n’avons pas de poste de santé (qui répond aux besoins de la communauté).
Aujourd’hui des femmes meurent du fait de grossesses parce qu’il n’y a pas d’équipements sanitaires à Kondjéya » a plaidé Ibrahima Sory Diallo.
Sur le plan éducatif, c’est encore lamentable. Le district dispose de cinq (5) salles de classe. Les deux premières datent de 1965, elles sont vieillissantes et vétustes. Sous le poids de l’âge, le bâtiment peut s’effondrer à tout moment si rien n’est fait.
Avec cinq salles de classe, le cycle primaire n’est pas au complet. Les élèves de ce district, une fois admis pour l’entrée au collège sont contraints de parcourir sept (7) à huit (8) kilomètres quotidiennement pour aller étudier à Kansaghi. Un vrai parcours de combattants, les moins résistants abandonnent carrément les études.
Aujourd’hui, les ressortissants souhaitent qu’une salle de classe soient construite pour compléter le cycle primaire. Ce qui est préalable à la construction d’un collège. Déjà, l’association va entamer dans les jours à venir une cotisation afin de mobiliser des fonds pour construire une sixième salle devant compléter carrément le cycle élémentaire. Parallèlement, les ressortissants souhaitent l’implication de l’État et des partenaires pour non seulement réhabiliter les vieux bâtiments mais aussi augmenter une nouvelle salle pour l’élémentaire.
» Nous n’avons pas d’infrastructures (répondant aux besoins d’une bonne formation), on a pas de collège. Aujourd’hui, des jeunes élèves parcourent de grandes distances pour pouvoir étudier. Donc nous profitons de cette occasion pour demander de l’aide aux institutions nationales et internationales afin qu’elle puissent nous aider à avoir ces infrastructures surtout sanitaires« .
Espérons que ce cri de cœur tombera dans de bonnes oreilles pour le bonheur de tous les habitants de Kondjéya.
La rédaction de Planète7 précise que l’auteur de l’article a commandé les images à partir de Conakry avec des habitants non instruits basés à Kondjéya. C’est pour cette raison qu’il n’y a pas eu de témoignages de la communauté dans le papier.
Thiankoye (+224 621 99 15 74)
Ce vraiment triste et alarmant de ce cri de cœur, je suis vraiment touché de voir ses images,un endroit que j’ai tant vécu à l’époque.
Nous espérons que ce message tombe dans les oreilles des personnes de bonne volonté pour une aide, que ça soit physiquement ou financièrement enfin d’éradiquer ses difficultés.