La communauté universitaire de Kankan pleure la disparition d’Aly Samoura, alias « Pedrétti », décédé le 28 février 2025 des suites d’une maladie. Figure respectée du milieu académique, il a été honoré ce samedi 1ᵉʳ mars lors d’un symposium organisé en son honneur à l’amphithéâtre Dr Moussa Fanta Kourouma de l’Université Julius Nyerere de Kankan.
Collègues, étudiants et proches ont convergé vers l’université pour rendre un dernier hommage à cet enseignant apprécié pour son dévouement et son engagement. Cependant, au-delà du recueillement, un sentiment d’indignation a marqué la cérémonie.
Prenant la parole, M. Néma Prospère Colié, chef du département des Sciences Économiques et camarade de promotion du défunt, n’a pas caché son amertume face à l’inaction des autorités universitaires.
« Aly Samoura était plus qu’un collègue, c’était un frère. Un enseignant passionné, un homme social et dynamique. Malheureusement, il a été abandonné à son sort. Il était malade depuis l’année dernière, des promesses d’aide avaient été faites, mais elles n’ont jamais été tenues. S’il avait été évacué à temps, il serait peut-être encore parmi nous aujourd’hui. »
Ses propos, partagés par de nombreux participants, dénoncent l’absence de prise en charge effective des enseignants en situation de détresse sanitaire. Ce drame ravive ainsi le débat sur les conditions médicales du personnel universitaire et les engagements non tenus par les autorités compétentes.
Malgré la douleur et la frustration, l’héritage d’Aly Samoura demeure. Son engagement, son humanité et son amour pour la transmission du savoir laisseront une empreinte indélébile dans les mémoires. Pour ses étudiants, il était bien plus qu’un enseignant : un mentor, un guide, un modèle.
Alors que les hommages se poursuivent, une question subsiste : combien de temps encore les enseignants devront-ils lutter seuls face à la maladie, faute d’un véritable accompagnement institutionnel ?
Saliou Fatou Cissé, correspondant à Kankan pour Planete7.info
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