Parcourir les quelque 200 kilomètres séparant Mamou de Labé via Dalaba et Pita relève aujourd’hui d’une véritable épreuve. Ce trajet, autrefois réalisable en à peine une heure, exige désormais plusieurs heures d’endurance et de patience.
Le décor est saisissant : nids-de-poule béants, poussière omniprésente et chaussée accidentée rythment le quotidien des usagers de cet axe stratégique de la Moyenne-Guinée. La dégradation avancée de la route impacte non seulement la circulation, mais aussi l’activité économique et la sécurité des voyageurs.
Mamadou Barry, conducteur rencontré à Gouba, localité relevant de Mamou, exprime son désarroi : « Dans un passé récent, des travaux ont été engagés, et nous avons cru à une réelle amélioration. Mais très vite, nous avons compris qu’il s’agissait d’une simple opération de façade pour masquer la situation en période touristique. Aujourd’hui, la route est dans un état désastreux. Si les grandes pluies surviennent dans ces conditions, ce sera une catastrophe. Nous demandons aux autorités d’intervenir urgemment pour éviter que cette voie ne devienne totalement impraticable, ce qui pénaliserait gravement les habitants de la région. C’est un droit pour nous, et elles doivent agir en conséquence. »
Outre l’état déplorable de la route, les conducteurs font face à une autre contrainte : les contrôles routiers. « On nous exige la visite technique et la vignette alors que la route est impraticable ! C’est un calvaire supplémentaire pour nous, » déplore Mamadou Barry.
Face à cette situation alarmante, les usagers interpellent les autorités compétentes pour une réhabilitation effective et durable de cet axe névralgique. L’amélioration des infrastructures routières en Moyenne-Guinée demeure un enjeu majeur, tant pour le développement économique que pour la sécurité des populations.
Mohamed Diallo pour Planete7.info
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