Immersion gouvernementale : ‘Une perte de temps et des dépenses inutiles’, dénonce Dr. Édouard Zotomou
Dans une interview exclusive accordée à notre rédaction, Dr. Édouard Zotomou Kpogomou, vice-président de l’Alliance Nationale pour l’Alternance Démocratique (ANAD) et président de l’Union Démocratique pour le Renouveau et le Progrès (UDRP), n’a pas mâché ses mots sur la récente initiative du gouvernement visant à effectuer une immersion à l’intérieur du pays.
Dès l’entame, Dr. Zotomou met en cause le timing de cette initiative, jugée inappropriée après » trois ans et quatre mois de transition « . Pour lui, cette immersion aurait dû être entreprise dès le début afin de dresser un état des lieux des besoins réels des populations. « C’est comme si on a perdu du temps. Ce n’est pas maintenant qu’on devrait faire une immersion », critique-t-il.
Il rappelle que des missions similaires ont déjà eu lieu, notamment celles du Conseil National de la Transition (CNT), chargé de recenser les préoccupations des citoyens pour les intégrer à l’avant-projet de Constitution. « Si cela n’a rien donné, pourquoi croire qu’une nouvelle immersion apportera des résultats ? », s’interroge-t-il, pointant du doigt un manque de planification dans la gouvernance actuelle.
Au-delà de son caractère tardif, cette immersion est perçue par le leader politique comme un gouffre financier sans réel impact. « Ce sont des sources de dépenses inutiles qui n’apporteront absolument rien », martèle-t-il. Il déplore un gaspillage de ressources qui aurait pu être évité avec une approche mieux structurée en amont.
Pour Dr. Zotomou, cette démarche cache des motivations inavouées : « Si maintenant il faut attendre la fin pour le faire, c’est qu’il y a d’autres velléités derrière cela. » Il exprime sa frustration face à une gouvernance qui, selon lui, agit « à l’aveuglette » avant de tenter de corriger le tir en toute fin de parcours.
Dr. Édouard Zotomou Kpogomou considère cette immersion comme une initiative plus symbolique qu’efficace, synonyme de tâtonnement et d’absence de vision stratégique. « Ils le savent, et c’est ce qui fait mal », conclut-il, dénonçant un manque de rigueur et de cohérence dans la gestion de la transition.
Son analyse pose une question fondamentale : cette immersion gouvernementale est-elle un véritable outil de consultation ou simplement une opération de communication à fort coût budgétaire ? Une interrogation qui reste ouverte alors que la transition s’approche de son terme.
Mountaga Pandiara Diallo pour Planete7.info
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