Ce qui devait être une opération de charité inédite s’est transformé en une scène de chaos total. Bocoum Bazin, en voulant marquer l’ouverture de sa nouvelle boutique à Lambagni Carrefour Canadien avec une distribution gratuite de 4 000 complets de bazin, a déclenché une pagaille monstre. Une annonce alléchante, une organisation bancale et une foule incontrôlable : le cocktail explosif qui a tourné au fiasco.
Dès les premières heures du matin, les boutiques participantes à Tombolia, Sangoyah, Yimbaya et Lambagni ont été prises d’assaut par des milliers de personnes, attirées par la promesse d’un bazin offert sur simple bonjour. Aucune file d’attente organisée, aucun dispositif de sécurité renforcé, aucune gestion du flux… Résultat : des routes bloquées, des attroupements chaotiques et une ruée incontrôlable que même les forces de l’ordre ont eu du mal à contenir.
Mais si Bocoum Bazin a clairement sous-estimé l’ampleur de l’événement et la nécessité d’un minimum d’organisation, le comportement de la foule n’a fait qu’aggraver la situation. Poussées, cris, bagarres, piétinements… l’indiscipline générale a rapidement fait basculer ce moment de générosité en une émeute commerciale. L’avidité a pris le pas sur la raison, au point que les autorités ont dû intervenir en urgence.
Face au chaos, les autorités ont sommé Bocoum Bazin de fermer immédiatement ses boutiques et de disperser la foule. Dans un communiqué sur leur page Facebook, la marque a tenté de se justifier : « On veut être bons, mais c’est compliqué à cause du débordement. Les autorités nous interdisent d’ouvrir et nous demandent de tout arrêter. »
Résultat : la distribution est suspendue jusqu’à nouvel ordre. Un coup dur pour Bocoum Bazin, qui voulait soigner son image, mais qui repart avec un sérieux problème de crédibilité.
Cette débâcle expose une double responsabilité. D’un côté, une entreprise qui n’a pas anticipé l’ampleur de son annonce et qui a mis en danger ses propres clients. De l’autre, une population incapable de discipline et prête à tout pour un tissu gratuit, quitte à piétiner toute logique.
La générosité ne suffit pas, elle doit être structurée. Ce triste épisode montre qu’en l’absence de rigueur et de civisme, même les meilleures intentions peuvent tourner au fiasco. Reste à voir si Bocoum Bazin saura tirer les leçons de ce désastre pour éviter un nouveau chaos.
Mountaga Pandiara Diallo pour Planete7.info
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