Au lendemain de la condamnation à deux ans de prison ferme d’Aliou Bah, président du Mouvement Démocratique Libéral (Model), la voix de sa mère, Nenan Hadja Gallé Tokhé, résonne comme un appel poignant. Dans l’intimité de son salon, cette mère bouleversée, mais digne, a livré un témoignage déchirant sur une épreuve qui secoue sa famille et interroge l’opinion publique.
« Je suis profondément attristée par la condamnation de mon fils. Vous savez ce que représente un enfant pour sa mère. Depuis son incarcération, je n’ai pas pu lui parler. Même son épouse est hors de ma portée. Nous souffrons tous de cette situation », a confié, d’une voix tremblante, Hadja Gallé Tokhé.
Les mots de cette mère vont au-delà du chagrin. Ils traduisent une révolte contenue, mais aussi un appel à la clémence des autorités.
« Nous demandons aux dirigeants de le libérer. Je prie Dieu, jour et nuit, pour qu’il retrouve sa liberté. Mon cœur est meurtri, mais je m’en remets à la volonté divine », a-t-elle ajouté, les larmes aux yeux.
Ce cri du cœur, chargé de douleur et d’espoir, met en lumière la dimension humaine d’un verdict qui divise. La condamnation d’Aliou Bah, accusé d’offense au chef de l’État, dépasse le cadre judiciaire et soulève des questions fondamentales sur la liberté d’expression et la tolérance politique.
Dans un pays où la tension politique est palpable, la voix de Nenan Hadja Gallé Tokhé incarne celle de toutes les mères qui voient leurs enfants emportés par les tourments de la justice et de la politique. Elle interpelle, dérange et pousse à la réflexion.
Le sort d’Aliou Bah est désormais suspendu à la balance de la justice et au poids de la pression populaire. Mais pour sa mère, seule une chose compte : retrouver son fils. Un vœu qu’elle confie à Dieu, dans l’espoir que son appel trouvera écho.
Thierno Abdourahmane Diallo pour Planete7.info
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