« Guillaume Arwing : le mathémagicien et charlatan des chiffres déchu en quête d’emploi »
Monsieur Guillaume Arwing, votre récente prise de parole appelle des éclaircissements d’une nécessité brûlante. Vous qui êtes devenu l’un des visages emblématiques de cette gouvernance du CNRD, un régime qui a érigé la médiocrité et l’opportunisme en dogme d’État. Avant l’arrivée de cette junte, votre nom était inconnu. Aujourd’hui, vous brillez non pas par vos accomplissements, mais par votre propension à jongler avec chiffres ou des formules mathématiques dans le but de créer une illusion de compétence ou de rigueur, au détriment de la vérité. Vous laisserez à la postérité cette image d’un pseudo-expert dont la tendance à présenter des raisonnements faux ou biaisés en les « emballant » dans des calculs complexes pour dérouter leur public déclenche à chaque fois l’hilarité générale de vos compatriotes.
L’usage démesuré de la démagogie à laquelle vous devez donc votre ascension jadis au sein du gouvernement CNRD vous a conduit récemment à vous fendre d’une tribune regrettable qui brille par son irrespect et son mépris des familles des victimes de la tragédie de N’Zérékoré.
En effet, en jetant l’opprobre sur les politiques que vous accusez de tous les maux de la terre, vous détournez l’attention des vraies responsabilités de cette catastrophe humaine qui aurait pu être évitée n’eussent-été la rapacité et la cupidité de certains des vôtres qui ont jugé bon de multiplier des campagnes inutiles et dispendieuses pour défendre l’idée hautement inflammable et funeste d’une candidature de Mamadi Doumbouya.
Cette région, déjà profondément meurtrie, est avant tout victime de décennies de mauvaise gestion, exacerbées par l’inaction et l’autoritarisme du CNRD que vous défendez si ardemment pour un poste. Loin de favoriser la paix et la réconciliation, votre régime alimente les tensions et piétine constamment les droits fondamentaux des citoyens.
Les questions qui ont le mérite d’être posées, comme par magie, manquent cruellement dans vos écrits. Il en est ainsi de la transition, pardon, de la refondation, où les questions cosmétiques et superficielles l’emportent systématiquement sur les questions existentielles, un peu à l’image de vos calculs abscons et confus.
Qu’en est-il des arrestations et détentions arbitraires, de la répression brutale et systématique qui a coûté la vie à plus de 63 jeunes manifestants ? Qu’en est-il des journalistes comme Habib Marouane Camara ou des activistes comme Foniké Mangué et Billo Bah, victimes d’un appareil répressif qui s’érige en bourreau de la démocratie ? Ces actes liberticides sont l’illustration éloquente de la trahison des valeurs que le CNRD prétendait pourtant défendre à ses débuts.
Votre Chef, le général Mamadi Doumbouya, avait promis une transition exemplaire, inscrite dans la Charte et scellée par des engagements envers la CEDEAO. Or, aujourd’hui, ces promesses sont balayées, laissant place à une ambition démesurée et un mépris manifeste pour les aspirations de toute une Nation.
Pendant que des milliards sont dilapidés dans des manifestations superficielles, nos écoles s’effondrent et notre jeunesse s’exile. Plus de 32 000 jeunes Guinéens ont fui un pays incapable de leur offrir des opportunités, alors même que ses ressources naturelles colossales sont dilapidées au profit de projets douteux. La Guinée méritait mieux qu’une gouvernance qui menace son avenir au lieu de le protéger.
Monsieur Arwing, vous êtes l’une des pièces centrales de cette machine destructrice qui pousse notre pays vers l’abîme. Vous incarnez une propagande opportuniste qui insulte les sacrifices de ceux qui ont cru en un avenir démocratique pour la Guinée. Le peuple, lui, n’oubliera ni vos actes ni votre silence complice. L’histoire jugera ceux qui ont participé à saboter ses espoirs, et ce jugement sera implacable. En attendant, je vous laisse à vos occupations actuelles : arpenter les mosquées et autres lieux de cultes pour prier votre Homme-Dieu Mamadi Doumbouya dans l’espoir d’être repêché au prochain gouverne-ment.
Souleymane Souza KONATÉ, Président de la Commission Communication de l’ANAD et Conseiller Chargé de Communication de Cellou Dalein Diallo.
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