Lors de l’assemblée générale de son parti, le Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL), tenue ce samedi 30 novembre 2024, Aliou Bah, président du parti, a vivement exprimé la gestion du projet minier Simandou par les autorités de la Transition. S’insurgeant contre ce qu’il qualifie de « manque de transparence », il a lancé un défi au gouvernement pour un débat public sur ce projet stratégique.
Aliou Bah accuse les autorités d’avoir contourné les procédures et institutions compétentes dans la conduite de ce projet, qui portent sur l’exploitation de l’un des plus grands gisements de fer au monde. Selon lui, la signature des négociations a été caractérisée par une opacité inacceptable.
« Que ce soit la procédure, que ce soit l’opacité autour des négociations, ou encore l’implication de structures non habilitées comme le comité stratégique de la présidence, tout cela est contraire aux normes en vigueur », at-il martelé. Le leader du MoDeL a souligné que seuls les organes spécialisés, tels que la Commission Titre et Convention et la Commission technique des mines, rattachées au ministère des Mines, sont habilités à gérer des projets d’une telle envergure.
Pour le président du MoDeL, la question du Simandou dépasse les slogans et nécessite un dialogue constructif. Il propose un débat public ouvert pour clarifier les enjeux et exposer les faits. « Si le gouvernement est prêt à débattre, nous leur lançons le défi. Envoyez vos représentants et débattons de manière contradictoire et constructive », at-il déclaré avec fermeté.
Aliou Bah remet également en question la légitimité d’une autorité de Transition à engager la Guinée dans un projet aussi sensé. « Une transition n’a pas vocation à engager durablement un pays sur un dossier aussi stratégique que le Simandou. Cela doit être laissé à un pouvoir légitime par les urnes », a-t-il affirmé, appelant à une gestion prudente et respectueuse des normes institutionnelles.
Le projet Simandou, considéré comme l’un des plus grands gisements de fer au monde, représente un enjeu crucial pour l’économie guinéenne. Mais pour Aliou Bah, son exploitation ne doit pas se faire au détriment des intérêts nationaux et sans une transparence totale.
En lançant ce défi au gouvernement, le président du MoDeL espère ouvrir une nouvelle page dans la gestion des ressources minières de la Guinée, avec pour priorité la redevabilité et le respect des procédures établies.
Hawa Mohamed Soumah pour Planete7.info
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