16 Jours d’Activisme : Le Ministère de l’Enfance en Première Ligne Contre les Violences Basées sur le Genre
Dans le cadre de la campagne internationale des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre (VBG) , le Ministère de l’Enfance, de la Promotion Féminine et des Personnes Vulnérables , en partenariat avec le Réseau des Femmes Africaines Ministres et Parlementaires de Guinée (REFAMP Guinée) et le Réseau des Femmes Africaines Leaders de Guinée (AWLN Guinée) , ont organisé une conférence-débat ce vendredi 29 novembre à Conakry. Portant sur le thème « Enjeux liés aux VBG et mécanismes de prévention » , cette rencontre vise à sensibiliser et à mobiliser l’ensemble des acteurs face à ce fléau qui affecte profondément la société guinéenne.
Dans son discours d’ouverture, Aïssatou Barry , cheffe de cabinet du ministère, un exposé des données préoccupantes sur l’ampleur des violences subies par les femmes en Guinée : « En 2016, une enquête nationale a révélé que 80,7 % des femmes et filles âgées de 15 à 64 ans avaient subi au moins une forme de violence, contre 91 % en 2009. Cette baisse, bien que significative, reste insuffisante et appelle à des actions plus concertées. »
Ces violences, souvent physiques, sexuelles, morales ou économiques, sont enracinées dans des normes sociales profondément ancrées. Pour la cheffe de cabinet, une réponse collective et immédiate s’impose pour inverser cette tendance.
Mariama Satina Diallo Sy , présidente du REFAMP Guinée et de l’AWLN Guinée, a, de son côté, insisté sur l’urgence d’agir face à cette problématique mondiale : « Aujourd’hui, une femme sur trois dans le monde est victime de violences physiques ou sexuelles, selon ONU Femmes. En Guinée, il est impératif de dire non à l’indifférence et d’agir pour briser ce cycle de violences. »
Le ministère et ses partenaires ont défini plusieurs axes stratégiques lors de cette conférence :
- Renforcer les lois pour protéger les femmes et les filles contre toutes formes de violence, avec une application stricte et efficace ;
- Sensibiliser les communautés , en particulier dans les zones rurales, afin de déconstruire les normes culturelles qui justifient ou tolèrent ces violences ;
- Promouvoir l’autonomisation économique des femmes , considérée comme un levier essentiel pour réduire leur vulnérabilité.
Pour Mariama Diallo Sy, l’indépendance économique est un facteur clé : « Une femme économiquement autonome est non seulement moins exposée aux violences, mais elle dispose aussi de ressources pour s’en sortir. »
Les participants à la conférence ont appelé à une mobilisation nationale, impliquant les autorités publiques, la société civile et les partenaires techniques et financiers. L’objectif : renforcer les mécanismes de prévention, garantir un accompagnement efficace des victimes et promouvoir une société où les droits des femmes et des filles sont pleinement respectés.
Le Ministère de l’Enfance, de la Promotion Féminine et des Personnes Vulnérables s’est engagé à intensifier ses efforts pour faire des violences basées sur le genre une priorité nationale. Cette initiative, inscrite dans les 16 jours d’activisme , marque un pas important vers une société plus égalitaire et plus juste.
Hawa Mohamed Soumah pour Planete7.info
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