Manifestation des enseignants contractuels non retenus devant le Palais Mohamed V
Les enseignants contractuels non admis lors du concours de recrutement à la fonction publique continuent de contester vivement les résultats. Ce vendredi 20 septembre 2024, plusieurs d’entre eux, venus des différentes régions du pays, se sont rassemblés devant le Palais Mohamed V à Conakry. Munis de pancartes sur lesquelles on pouvait lire des messages tels que « Nous avons tous souffert, Engagez-nous tous », ils réclament leur intégration à la fonction publique, à l’instar de leurs collègues admis.
Saifoulaye Diallo, porte-parole des enseignants contractuels de la région de Labé, a expliqué leur frustration : <<Certains d’entre nous ont servi l’État pendant trois, cinq, voire sept ans, dans des zones reculées, tant au niveau de l’enseignement primaire que secondaire. Nous avons suivi toutes les étapes requises, y compris les évaluations de classe, et bon nombre d’entre nous ont obtenu des moyennes élevées, allant jusqu’à 18 sur 20. Cependant, à notre grande surprise, sur les 14 000 enseignants contractuels en lice, seuls 10 000 ont été retenus, laissant plus de 4 000 d’entre nous sur le carreau.>>
Les manifestants ont ainsi décidé de porter directement leur revendication à la présidence de la République, espérant attirer l’attention du chef de l’État. Selon Saifoulaye Diallo, près d’une centaine de contractuels se sont mobilisés aux abords du Palais Mohamed V, réclamant leur intégration avant la rentrée scolaire 2024-2025 : <<Nous voulons que justice soit faite et que nous soyons intégrés avant le début de l’année scolaire. Cela ne fonctionne ni au niveau de la fonction publique ni au niveau de notre ministère.>>
À leur arrivée, la garde présidentielle a informé les manifestants que, n’étant pas attendus, le président a demandé à recevoir une délégation de trois personnes pour présenter leurs doléances. Ainsi, le porte-parole, le secrétaire, et une enseignante ont été désignés pour remettre les documents justifiant leur statut et prouver qu’ils avaient franchi toutes les étapes du processus de recrutement. La délégation a rencontré le chef du protocole de la présidence, qui leur a assuré que le dossier serait soumis au président, avec une possible réponse dès lundi ou mardi.
Cette mobilisation, qui réunit des enseignants venant de diverses préfectures du pays, met en lumière le mécontentement de ceux qui estiment avoir été injustement exclus de la fonction publique, après des années de service au sein du système éducatif guinéen.
Mohamed Diallo pour Planete7.info
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