Après près d’un an de cavalier, l’ancien colonel Claude Pivi, reconnu coupable de crimes contre l’humanité pour sa participation au massacre du 28 septembre 2009, a finalement été appréhendé par les autorités libériennes. Cet officier radié de l’armée guinéenne avait échappé à la justice le 4 novembre 2023, grâce à une évasion spectaculaire orchestrée par un commando armé, supposément dirigé par son fils, Verni Pivi, toujours en fuite.
Depuis lors, Pivi faisait l’objet de deux mandats d’arrêt internationaux, dont un émis par le tribunal criminel de Dixinn. En outre, une prime de 500 millions de francs guinéens avait été offerte à toute personne fournissant des informations conduisant à son arrestation. Cependant, ce n’est qu’en raison de son état de santé, visiblement dégradé, que sa cheval à pris fin. En quête de soins médicaux, il a été localisé par les forces de sécurité libériennes dans une villa située en périphérie de Monrovia, où il tentait de se cacher.
Affaibli et visiblement marqué par la maladie, Claude Pivi a été arrêté sans opposant de résistance. Les clichés de son arrestation, rapidement devenus viraux sur les réseaux sociaux, montrent un homme diminué, assis dans un canapé, entouré de policiers. Vêtu d’un simple t-shirt à rayures bleues et d’une culotte kaki, l’ancien militaire redouté pour sa maîtrise des arts martiaux et son courage d’autrefois est apparu sous un tout autre visage, celui d’un fugitif épuisé.
Cette capture marque la fin d’un long épisode d’évasion qui a tenu en haleine les autorités guinéennes et les services de sécurité de la sous-région. Si Claude Pivi n’a pas encore été extradé vers la Guinée, son retour imminent devant la justice guinéenne est désormais une question de temps. Les autorités guinéennes ont jusqu’ici gardé le silence sur les détails entourant cette arrestation, mais l’affaire suscite déjà un vif intérêt tant au niveau national qu’international.
Claude Pivi, autrefois figure centrale du régime militaire, fait face à un avenir des plus sombres. La cavale est terminée, et la justice attend.
Mountaga Pandiara Diallo pour Planete7.info
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