Parcourir la route N’Zérékoré-Diécké, dans la préfecture de Yomou, est un véritable casse-tête pour les usagers surtout en cette période des grandes pluies. Cette infrastructure se trouve dans un état de dégradation très poussée. Certaines personnes qui souffrent le martyr sur cet axe routier ont exprimé leur ras-le-bol au micro de notre correspondant dans la région forestière.
C’est un véritable calvaire que traversent les usagers de la route N’Zérékoré-Diécké. Depuis le début de la saison des pluies, ce tronçon connaît une dégradation sans précédent. La dégradation de cette route entraîne une augmentation des frais de transport. Les conducteurs qui pratiquent cette route se plaignent de cette infrastructure.
« Actuellement l’état de la route, ce n’est pas la peine, c’est très difficile à pratiquer, c’est vraiment fatiguant. Même les voitures ne peuvent pas pratiquer actuellement cette route. C’et les motards qui se débrouillent à l’emprunter, cette route est complètement gâtée. A l’heure où nous sommes, vous ne verrez même pas une voiture qui part à Diecké. Moi-même j’ai fait dix jours sur la route avant que je ne rentre à N’Zérékoré. Et depuis que je suis rentré, j’ai garé la voiture parce que si je continue sur cette route, mon engin pourra causer d’autres dépenses. Je suis obligé de le faire jusqu’à ce que l’hivernage passe. Et maintenant que j’ai la voiture garée, je me retrouve au chômage », se lamente Lansana Béavogui conducteur.
Les quelques rares motos qui pratiquent cette route, sont obligées de partir en groupe pour s’entraider. Laye Kaba, détenteur d’une moto a plusieurs fois pataugé dans la boue. Il nous raconte son calvaire.
« L’état de de la route Diécké-N’Zérékoré est vraiment déplorable et c’est dommage parce que cette route rallie une sous-préfecture qui abrite une usine et va jusqu’au Libéria voisin. Les voitures ont du mal à circuler sur cette route. Nous qui avons les motos, nous circulons en groupe pour nous entraider. Parce que quand tu vas seul, tu ne peux pas continuer. L’état de la route a fait que le prix du transport a augmenté. Par le passé, on prenait les agents à 40.000 FG mais actuellement ça va jusqu’à 100.000FG. Si c’est pour partir au Libéria, nous prenons les gens jusqu’à plus de 200.000FG. Avant tu pouvais faire une 1h 30mm mais aujourd’hui, tu peux faire trois à quatre heures sur la route. Face à cette situation, nous plaidons les autorités de nous aider à réparer cette route. Si c’est possible de mettre le goudron ou au moins rafistoler. Parce que c’est sur cette route nous cherchons nos prix de pain quotidien et soutenir nos différentes familles », sollicite Laye Kaba Conducteur de Taxi-Moto.
Comme le tronçon N’Zérékoré Diécké, beaucoup d’autres voiries urbaines et inter urbaines du pays sont difficiles à pratiquer surtout en cette saison des grandes pluies.
Depuis N’Zérékoré, Pépé Blaise THEA, pour Planete7.info
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