Bah Oury : « On ne peut pas changer les choses en disant que l’essentiel c’est d’organiser des élections d’une manière ou d’une autre »
A l’occasion du lancement officiel de la couverture médicale des agents de l’Etat et retraités par la CNPS tenue ce mercredi 07 août 2024, le premier ministre a hautement salué cet acte historique posé par le CNRD dont à sa tête le général Mamadi Doumbouya.
Dans son discours de circonstance, Amadou Oury Bah a rappelé que c’est un grand jour pour la justice sociale en Guinée. Il dit également que le Général Mamadi Doumbouya vient de poser un acte refondateur de l’Etat qui permettra de le réconcilier à sa population.
« Messieurs les membres du CNRD, vous venez d’accomplir une de vos principales responsabilités à travers le message que le général Mamadi Doumbouya avait lancé en parlant de refondation. L’acte refondateur de l’Etat passe nécessairement par une réconciliation effective de la population avec l’Etat. Dans le passé, l’Etat était vu par l’écrasante majorité de nos compatriotes comme un Etat qui sanctionne, qui réprime et qui, en terme de redevabilité n’apportait pas grand-chose parce que même les salaires n’étaient pas du tout à la hauteur de la sueur et des attentes des agents de l’Etat. Aujourd’hui un premier acte majeur en terme de redevabilité, les citoyens peuvent se dire mon pays, mon Etat, en ce qui concerne la couverture maladie est en train de remplir une mission essentielle qu’un pays doit à ses citoyens. Donc c’est un grand jour ! L’acte qui libère les énergies, rassure les populations, à travers l’assurance maladie est un acte salvateur. A travers cet acte, beaucoup de choses vont changer dans les relations entre l’agent de l’Etat et son travail, en terme de qualité du travail, en ce qui concerne les relations interhumaines », a rappelé le PM Bah Oury.
Poursuivant, le patron de la primature guinéenne a insisté sur la nécessité de mettre en place un système qui ne se construit pas en un laps de temps. Il est catégorique, on ne peut pas forcément changer les choses par l’organisation des élections en Guinée.
« On ne peut pas changer les choses en disant que l’essentiel c’est d’organiser des élections d’une manière ou d’une autre, et croira qu’il suffit qu’il y est des personnages providentiels qui vont changer les choses. C’est un système qu’il faut mettre en place et ce système, c’est cette construction pas à pas, des leviers et des instruments permettant à l’Etat de mieux orienter toutes ses politiques », a insisté le chef du gouvernement.