Il y a quelques semaines, le Président du Conseil National de la Transition (CNT) promettait devant des bailleurs de fonds, sans doute pour les séduire, que la toute première mouture du projet de constitution serait présentée au plus tard à la fin du mois de mars de cette année.
Aujourd’hui, 02 avril 2024, les citoyens guinéens attendent encore de connaître le contenu de la Loi fondamentale qui devrait régir désormais la vie politique nationale.
L’ambassade des États-Unis d’Amérique, manquant visiblement de prudence, s’était empressée d’applaudir cette annonce dont on s’aperçoit du caractère purement fantaisiste. Cette maladresse diplomatique en dit long sur l’attitude ambiguë de certaines représentations diplomatiques en Guinée.
Il n’est pas exclu que les guinéens attendent plus longtemps encore dans la mesure où la volonté de Mamadi Doumbouya et de ses complices comme les membres du CNT n’est pas d’œuvrer au retour à l’ordre constitutionnel. Et d’ailleurs, la junte militaro-civile n’a jamais caché son intention de confisquer le pouvoir. L’annonce du Premier ministre Bah Oury quant au prolongement de la durée de la Transition au-delà de 2025 vient confirmer ce que beaucoup d’observateurs savaient déjà.
Dans ce contexte de fourberie et de mensonges dont la communauté dite internationale se rend complice, il devient nécessaire de rappeler à Mamadi Doumbouya et à tous ceux qui l’accompagnement dans son entreprise de confiscation du pouvoir, que les militants pro-démocratie restent fortement mobilisés. Il n’est pas question que des putschistes gardent le pouvoir.
Ce sont les citoyens guinéens qui doivent choisir ceux d’entre eux qui sont appelés à diriger leur pays.
Suite à l’élection du nouveau président sénégalais, le caporal Mamadi Doumbouya lui a adressé un message au nom du « peuple souverain de Guinée « . Mais s’il connaît véritablement le sens de la souveraineté, il devrait comprendre que celle-ci appartient au peuple de Guinée. S’il est content de voir le peuple sénégalais choisir son président, il doit être conscient du fait qu’il ne peut pas diriger la Guinée au-delà de 2024.
Sa fonction d’aujourd’hui est un accident de parcours ; une parenthèse qui doit être fermée le 31 décembre 2024. Il n’a aucune aptitude ni intellectuelle ni morale pour diriger la Guinée.
𝗦𝗘𝗞𝗢𝗨 𝗞𝗢𝗨𝗡𝗗𝗢𝗨𝗡𝗢
𝗥𝗘𝗦𝗣𝗢𝗡𝗦𝗔𝗕𝗟𝗘 𝗗𝗘𝗦 𝗦𝗧𝗥𝗔𝗧𝗘́𝗚𝗜𝗘𝗦 𝗘𝗧 𝗣𝗟𝗔𝗡𝗜𝗙𝗜𝗖𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗗𝗨 𝗙𝗡𝗗𝗖