Conventions collectives dans plusieurs secteurs d’activités : vers la mise en place d’un dialogue bipartite entre la CGE-GUI et le mouvement syndical guinéen

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Après la signature de l’accord tripartite entre le patronat, le mouvement syndical et le gouvernement guinéen, certains accords n’ont pas été respectés par l’État. Au cours d’un séminaire organisé ce jeudi 21 mars 2024 dans un réceptif hôtelier de la place, la confédération générale des entreprises de Guinée (CGE-GUI) a tenue une rencontre sur l’élaboration ou la révision des conventions collectives dans 28 secteurs d’activités.

Ce séminaire a été marqué par la présence du président et les vices présidents de la CGE-GUI, le directeur exécutif de la fédération des organisations patronales de l’Afrique de l’ouest, le représentant du patronat Ivoirien, les secrétaires généraux du mouvement syndical guinéen, l’inspecteur général adjoint du travail ainsi que d’autres participants.

Selon Elhadj Mohamed Habib Ann, vice président de la CGE-GUI en charge de la gouvernance , c’est une vision du patronat, de se doter des structures qui permettent de stabiliser le monde du travail.

 

« C’est dans la vision de vouloir le bien être de concert avec nos partenaires sociaux qui sont les syndicalistes et le gouvernement et aider à avoir de l’apaisement dans le pays. Donc, il est du devoir du patronat guinéen de se concerter avec les syndicalistes et tirer des solutions qui sont un peu négociées, afin de régler toutes les problématiques qu’il y’a dans le monde du travail. C’est dans cette vision qu’on a signé la convention avec les syndicalistes et une manière de transcender de tout ce qui est problèmes dans le pays. Nous avons mis des commissions de travail, de façon à doter tout le secteur privé et le monde du travail de conventions collectives. Ses conventions permettront de façon très ordonnée, régler toutes les préoccupations qui assaillent les employeurs et aussi nous permettre de faire un travail cohérent, » a-t-il fait savoir.

De son côté , Edouard Ladouyou chef de département capital humain relation sociale au patronat de côte d’ivoire, la CGECI revient sur l’objectif de ce séminaire.

« Nous avons essayé de partager l’expérience de la côte d’ivoire en matière de dialogue bipartite entre le patronat et le syndicat des travailleurs. Nous avons partagé l’expérience de notre commission indépendante permanente de concertation que vous avez aussi créée en Guinée. Nous avons montré au patronat de Guinée et au différentes centrales syndicales, l’intérêt du dialogue bipartite. L’importance est que, le patronat et les travailleurs puissent avoir un cadre de concertation permanent où ils peuvent régler leur divergence, avoir des accords et les faire admettre au niveau du gouvernement. Nous avons partagé les avantages qu’il y a dans le dialogue bipartite. Cet avantage repose sur quelques éléments, c’est la confiance mutuelle des acteurs, les moyens pour que cette commission puisse fonctionner, que le patronat guinéen à travers cette rencontre montre son engagement à continuer à appuyer cette commission indépendante. Il y a les acteurs qui sont les travailleurs et les employeurs, c’est eux qui animent la commission indépendante. » dit il avant d’ajouter.

« Ils doivent faire preuve de maîtrise des questions du mode du travail, ils doivent se former, le travailleur ne doit pas se contenter de dire je revendique, ils doivent revendiquer en toute connaissance des choses, ça veut dire qu’ils doivent connaître l’entreprise, ses contraintes, ses enjeux pour pouvoir conduire des revendications qui répondent aux aspirations des travailleurs. Ils doivent contribuer à entretenir ce dialogue là, au niveau des branches professionnelles. Leurs rôles, c’est de faire en sorte que le dialogue tel qu’il est construit au niveau national à travers la commission de concertation puisse rejaillir sur le secteur professionnel. Faire en sorte que ça soit dans les BTP, les mines, le transport, l’agriculture et autres secteurs, qu’il y ait également les mêmes dynamiques qui sont enclenchées afin que les acteurs sectoriels puissent, à travers les conventions collectives dynamiques, puissent aussi adresser des questions qui leur sont propres. La grève n’est pas un fait en choix, la grève est une invite au dialogue et à la concertation »  a-t-il conclu.

 

Daouda Camara pour Planete7.info 

 

 

 

 

 

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