Labé : grogne des conducteurs de motos-taxis contre le contrôle de vignettes.
La ville de Labé en moyenne Guinée était en ébullition dans la matinée de ce mercredi 29 novembre. En ligne de mire, les conducteurs de taxis motos qui désapprouvent le contrôle de vignettes effectué par les services de la sécurité routière. Au cours des altercations entre policiers et manifestants qui ont duré quelques heures, les grognards ont démantelé les différents postes de contrôle des services de police mis en place à travers la ville.
Sous le coup de la colère, ce jeune conducteur de moto taxi à Labé, ne cache pas sa déception face aux agissements des services de sécurité dans les différents postes de contrôle. « Les policiers nous arrêtent pour le contrôle des vignettes et les plaques d’immatriculation, c’est ce qui a mis l’huile sur le feu. Nous nous sommes regroupés pour aller au niveau des points de contrôle, pour dire aux policiers de libérer nos collègues. Après ils ont eu peur et ont fui », explique-t-il.
Dans le même ordre d’idées, cet autre grognard renchérit en ces termes. « Le pays est vraiment dur actuellement. C’est ainsi qu’on a décidé de conduire des motos taxis pour gagner le prix du pain. Le président avait dit le contrôle des vignettes et des nouvelles plaques devrait commencer au mois de janvier 2024. Le mois de janvier n’est même pas arrivé, les policiers sortent sur la route et tombent sur nous. Tu peux travailler jusqu’à 13 heures, tu gagnes 25.000 ou 30.000 GNF pour subvenir à tes besoins. Les policiers nous arrêtent pour escroquer notre argent pour aller faire la dépense de leurs femmes à la maison. Hier, ils ont pris un de nos amis, après, ils l’ont fait payer 200.000 GNF. C’est pourquoi, on est énervé, et ce matin, il y a eu affrontement », explique Justin Kolié.
C’est pourquoi d’ailleurs, ces jeunes demandent aux autorités guinéennes de faire machine arrière ‘’Nous demandons au gouvernement de diminuer les prix des plaques. Nous nous acquittons de notre devoir. Pour les vignettes encore, ils n’ont qu’à reporter le contrôle jusqu’en 2024’’lancent t’ils.
Aux dernières nouvelles, on apprend que plusieurs manifestants ont été mis aux arrêts et leurs engins saisis. Comme pour dire que le bras de fer est loin de connaître son épilogue.
Depuis Labé Moussa Souleymane pour Planete7.info