Comme les autres formations politiques, l’Union des Forces Démocratiques de Guinée a tenu son assemblée hebdomadaire ce samedi 25 novembre 2023 à son siège à la minière, située dans la commune de Dixinn.
À l’absence du président de l’UFDG qui est à l’étranger depuis plusieurs mois c’est le vice-président qui a présidé la rencontre. Au cours des débats Fodé Oussou Fofana est revenu sur sa main tendue envers la classe politique guinéenne.
Pour cet ancien député de la huitième législature il est impérieux que les acteurs de la scène politique se retrouvent pour proposer des solutions concrètes aux autorités de la transition afin de trouver une issue heureuse.
« La dernière fois ici, j’ai passé un appel en direction des partis politiques et de la société civile pour qu’on se retrouve pour faire un mémorandum adressé au Colonel Doumbouya, pour parler de la transition. Ce qui avait été arrêté, c’était 24 mois. Aujourd’hui il reste 12 mois, je n’en sais plus où nous en sommes. Nous n’avons pas de visibilité mais ce qui nous unit, est plus fort que ce qui nous divise. J’ai été très heureux et j’aimerais remercier le premier ministre Lansana Kouyaté, qui a accepté la main tendue. Remercier le président Bah Oury de l’UDRG, qui à son tour aussi n’est pas resté en marge et qui s’est engagé à son arrivée, qu’il allait essayer de nous rencontrer. Donc l’objet de la rencontre, c’est pour voir comment on fait, quels sont les points de divergence, qu’est-ce qu’on doit faire parce que, quand la transition dure, ce n’est pas au détriment ni de l’UFDG, ni du PEDN, c’est au détriment de l’ensemble de la classe politique. Nous avons intérêt à nous retrouver et discuter sur les vraies questions de la transition », a-t-il déclaré avant de renchérir.
« Nous, nous n’avons pas participé au cadre de dialogue. Mais ceux qui ont pris part peuvent nous dire puisqu’il y a eu des résolutions ce qu’ils ont obtenu et l’espoir qu’ils ont quant à la réalisation des accords et dorénavant la date exacte de la tenue des élections. S’ils ont des arguments, s’ils pensent qu’il y a eu des avancées, nous n’avons pas de complexe à reconnaître ce qu’ils ont obtenu. L’essentiel est que le débat, soit dans l’intérêt de la Guinée, pour sortir de cette transition, pour donner la possibilité à la Guinée d’avancer. Parce que personne n’a intérêt à ce que ce pays brûle. Personne n’a intérêt à ce que dans ce pays qu’il y ait des manifestations », a-t-il fait savoir.
Et de poursuivre il a laissé entendre que : « L’ancien premier ministre Lansana Kouyaté a posé des conditions sur la main tendue, honnêtement étant président d’un parti politique, il a le droit de ne pas manifester. Mais ce qui est sûr que la manifestation est consacrée dans notre constitution. Les partis politiques qui veulent manifester, manifestent parce que c’est le seul moyen qu’ils ont pour exprimer leur désaccord parce qu’ils n’ont pas d’armes, ils n’ont absolument rien. Donc quand -il y a manifestation personne n’est obligé de prendre part.
Seulement que chacun retienne que cette rencontre est importante dans la mesure où en se mettant d’accord sur comment on mène la transition à bon port, et si les élections sont organisées, il n’y aura pas de manifestation. Le Colonel Doumbouya est un Guinéen, est un frère à nous. Si nous nous retrouvons avec lui, nous discutons, nous posons nos préoccupations certainement on peut trouver une solution à la crise guinéenne c’est ce que nous souhaitons. Nous souhaitons la paix pour ce pays, nous souhaitons qu’on se retrouve comme des frères, que le monde entier se rende compte et on parle d’une seule voix, pas de différence. Nous avons comme objectif commun sortir de cette transition dans les normes », conclut-il.
Mohamed Diallo pour Planete7.info