C’est un conflit domanial entre le propriétaire d’une boite de nuit et le fondateur d’une école privée au quartier Lambanyi dans la commune de Ratoma qui a viré à l’affrontement dans la journée du mercredi 19 octobre 2023.
C’est difficile de croire, pourtant selon les dires du responsable de l’établissement du groupe scolaire Elhadj Ousmane Souaré que nous avons rencontré cela est une réalité c’est juste à cause d’une portion de terre qui mesure 6 mètres qui oppose les deux camps.
Ibrahime Diaby directeur dudit établissement se dit outré par le comportement de son voisin qui selon lui utilise la force pour s’emparer de l’espace.
« C’est choquant de savoir que dans un pays où la base du développement est fondée sur l’éducation et qu’on voit un individu est contre cette chose-là (éducation). C’est à 6h du matin que le vigil m’a appelé pour me dire qu’il a vu 6 pickups qui sont venus casser une partie de l’école. Il (Samuel) m’accuse d’être en complicité avec le chef de quartier concernant sa parcelle et que c’est l’Etat qui a pris sa parcelle lui promettant de lui restituer une partie et cela ne s’est pas passé comme prévu. Il va voir des gens pour venir casser notre établissement. C’est ce qu’il a fait ce matin et les élèves ont répondu. À l’heure où nous vous parlons nous avons trois élèves en urgence, grièvement blessés et certains sont arrêtés par la gendarmerie en les poursuivant jusque dans le quartier. De surcroît, le chef de mission a demandé aux agents de gazer les élèves c’est comme si ils sont en guerre contre une milice, mêmes les enfants n’ont pas été épargnés vu l’ampleur de la situation j’étais obligé de libérer les enfants. Les enfants m’ont laissé entendre que si le mur n’est pas rétabli jusqu’à demain, qu’il n’y aura pas de circulation à Lambanyi », a déclaré Ibrahima Diaby.
Du berger à la bergère George Samuel tenant de la boîte livre toute une autre version. « Ils m’accusent d’être celui qui est responsable de la casse d’une partie de leur école c’est qui est loin de la réalité puisque je ne suis pas celui qui donne l’ordre mais plutôt c’est l’Etat à travers les agents de l’habitat qui sont venus cocher la cour de l’établissement mais comme mon coin est contiguë avec la cour de l’école voilà pourquoi les élèves accompagnés de certains jeunes du quartier ont fait une descente chez moi pour tout casser et vandaliser. Mais c’est moi plutôt la victime dans cette histoire », rejeté en bloc l’accusé dans cette affaire.
Prenant la parole dans cette affaire le président du conseil de quartier de Lambanyi, Mamadouba Bangoura soutient. « C’est à cause de cette route. Il dit (Samuel) que l’Etat a fait l’aménagement, j’ai dit oui mais sur le papier. Le virage n’est pas loti. Donc si vous voulez l’application de l’aménagement sur ce point seulement, j’ai dit que c’est paradoxal. Je préfère que vous attendiez que l’Etat fasse une restriction, moi-même j’ai écrit pour qu’on fasse la restriction de tout le virage, il dit non, que la route là doit être barrée et orientée de l’autre côté. Qu’on doit lui rajouter sur son terrain. Que le lotissement lui a donné cette route. Hier dans le bureau de madame la commissaire, j’ai dit que le moment est mal indiqué. Ils attendent que l’école ouvre ses portes pour venir démolir le mur. Pourquoi pendant les vacances tu n’as pas exécuté, il dit non l’Etat n’était pas prêt », s’est défendu le premier responsable du quartier.
À rappeler que le contenu de la boîte a été mis à sac par les écoliers et plusieurs d’entre eux ont été arrêtés par les agents de force de maintien de l’ordre.
Mohamed Diallo pour Planet7.info