Le président du Bloc Libéral a abordé tous les sujets d’actualités sociopolitiques du pays ce mercredi 7 juin 2023. Invité de l’émission MIRADOR sur FIM, Dr Faya Milimouno insiste sur le dialogue entre tous les acteurs concernés pour faire avancer notre pays.
Sur la question de savoir que faut-il faire pendant cette trêve observée par les Forces Vives de Guinée pendant tout le mois de juin, Lansana Faya Milimouno invite ses homologues de venir autour de la table pour discuter. Pour lui, ils sont suffisamment avertis pour comprendre cette voie du dialogue pour avoir servi soit le pouvoir ou l’opposition.
« La réflexion ! Je crois que même nos collègues des Forces Vives ont des responsabilités face au peuple de Guinée. De venir réfléchir avec d’autres Guinéens pour trouver les solutions aux problèmes de notre pays. Vous prenez monsieur Alpha CONDÉ qui est des Forces Vives aujourd’hui, il était au pouvoir il y a encore quelques mois et il y a eu des manifestations qu’il avait interdites et qui ont tenté de se réaliser, il y a eu des morts. Il y a des anciens premiers ministres est-ce lorsqu’ils étaient au pouvoir, y a pas eu des moments où on a dit qu’une manifestation ne pouvait pas se tenir. Alors ce sont des messieurs qui ont de l’expérience des deux côtés de l’échiquier politique. Ils étaient dans le pouvoir, ils savent les contraintes d’être au pouvoir, ils étaient dans l’opposition, ils ont exigé l’exercice de leurs droits et libertés. Quelque part au milieu se trouvent des Guinéens. Y en eu des morts et beaucoup de morts et on continue encore à en compter. Pourquoi par exemple un Alpha CONDÉ qui a mené le combat politique pendant des décennies qui a eu le fameux nom d’opposant historique, une fois au pouvoir a voulu limiter les droits et libertés. Je crois qu’on a besoin de les entendre et à cette occasion là je crois qu’on peut trouver des solutions idoines pour notre pays », indique le leader politique Guinéen.
Sur l’implication des religieux dans la décrispation de la crise politique, le président du BL estime que ce n’est pas la meilleure voie pour réussir le pari si on veut instaurer un Etat de droit.
« J ‘apprécie beaucoup ce que les religieux sont en train de faire mais encore une fois nous sommes en train de construire un État de droit. L’utilisation des religieux à des fins politiques, je crois que c’est dangereux. Que les religieux se battent pour que tout le monde se retrouve autour de la table c’est bien une chose. Mais que les religieux interfèrent avec les procédures judiciaires c’est dangereux. Parce que si aujourd’hui on peut interférer avec la justice pour sortir quelqu’un de prison, on donne ainsi le quitus à l’exécutif pour que demain pour des raisons qui leur sont propres, ils vont envoyer des gens en prison pour des raisons qui sont les leurs. Si nous pouvons laisser la justice se développer de façon indépendante sans interférence je crois que c’est une bonne chose pour tout le monde », estime-t-il.
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