Moussa Daraba de Banlieue Expo : « Nous voulons contribuer à pacifier la banlieue de Conakry par le biais de la formation »

En conférence de presse ce samedi pour lancer l’évènement « Banlieue Expo » qui se tiendra pendant 17 jours à partir de la fête du ramadan, le commissaire général de l’évènement a fait des grandes annonces. Le jeune journaliste Moussa Daraba est non seulement revenu sur les différents espaces essentiels que lui et son équipe réservent aux participants, mais aussi sur l’importance de ces espaces pour les guinéens.

« On s’est dit qu’il y avait beaucoup de jeunes talents au sein de la banlieue de Conakry, il y a certes des activités ou des évènements qui se battent pour les mettre en avant mais nous avons jugé utile de trouver notre place dans cette arène pour pouvoir apporter aussi une valeur ajoutée à ce qui se fait déjà (…) Et nous avons sectionnés cet espace de près de 13 mille mètres carré de différentes manières, y a un HUB qu’on a appelé Youth HUB mais avec quelques recommandations qui nous ont été faites on nous a dit de rendre ça un peu guinéen ; et nous sommes partis de Youth HUB à Foniké HUB. C’est le premier espace de plus mille 200 mètres carré sous lequel nous établirons les jeunes guinéens qui sont dans l’invention, dans le secteur du digital, l’innovation mécanique, l’innovation électronique, des jeunes qui font des petits téléphones même si on ne peut mettre de puces là dans mais on s’est dit que ça c’est le fruit de l’imagination de la jeunesse guinéenne qui mérite d’être mise en avant. Et c’est à ce titre d’ailleurs qu’on a réussi à convaincre notre partenaire de l’ANSUTEN qui est aussi en train d’œuvrer pour la démocratisation de l’accès aux outils numériques et à internet surtout (…)

Il y a également un espace qu’on a appelé Branding Guinée. Vous savez nos autorités sont dans l’élan justement de se battre pour soigner l’image de notre pays que ce soit ici en interne comme à l’international. Et allant du constat aussi y a une rupture entre le service public, les institutions et les citoyens à la base, il fallait qu’on apporte aussi une solution à cette problématique en proposant un espace où les citoyens pouvaient être massivement mobilisés et qu’ils aient l’opportunité de poser des questions aux institutions, de découvrir leur mission, leur service et les possibilités de recours qui existent entre le citoyen et l’institution, et les possibilités d’interaction qui existent également, créer un couloir de cette nature on a trouvé que c’était utile et que ça répondait à un besoin chez les citoyens qui n’étaient autres que d’accéder à la vertu et à l’importance du service public.

Il y a un autre espace qu’on a appelé le made in Guinea. C’est tout simplement mille 200 mètres carré mais sous lequel nous allons comptons mettre en avant les producteurs locaux. Que ce soient ceux qui sont dans l’artisanat, l’agrobusiness…ils ont leur espace sous lequel ils pourront justement se promouvoir, se mettre en avant, profiter de cette force de mobilisation qui réside chez la banlieue de Conakry, mais au-delà ce pouvoir d’achat aussi pour pouvoir effectuer des dépenses et tout… », a expliqué le commissaire général de Banlieue Expo, Moussa Daraba.

Au total il y aura 7 espaces pour vendre le made in Guinée dans toute sa diversité.

Dans son intervention, il est également revenu sur la formation de 1000 jeunes qui seront recrutés et accompagnés par l’office national de formation professionnel et de perfectionnement (ONFPP). Pour ces jeunes, c’est l’une des solutions fondamentales pour la pacification de l’Axe.

« Des gens qui seront recrutés en visitant Banlieue EXPO, ils seront récupérés à travers l’ONFPP et formés dans les métiers comme la peinture, l’électricité, la mécanique, la menuiserie moderne. Nous avons eu des engagements dans ce sens avec le directeur général, un comité sera mis en place, dans lequel comité j’ai convié mes frères et amis de Axe GN à prendre part pour qu’ensemble on puisse construire cette idée parce que derrière nous voulons contribuer à notre façon à pacifier cette partie de Conakry par le biais de la formation. C’est une autre solution que nous voulons proposer à la problématique. Parce que si les jeunes sont sujets de manipulation, sujets et objets de violence c’est parce qu’on estime qu’ils ne pas suffisamment occupés, s’ils travaillent et qu’ils ont de quoi faire il y aura assez de difficultés et moins à se laisser faire. Il est aussi nécessaire que l’Etat accorde de l’attention à ces gens parce que ce qui reste clair, quand l’axe tousse, Conakry est grippé », conclut-il.