Assassinat de Thierno Mamadou Diallo à Hamdallaye : ouverture du procès ce lundi 30 janvier 2023 à Conakry
Le procès dans l’assassinat du jeune Thierno Mamadou Diallo, s’est ouvert ce lundi 30 janvier 2023 au tribunal de première instance de Dixinn. Après plusieurs heures de débats contradictoires entre les parties civiles et la défense, le juge a renvoyé l’audience au 13 février 2023.
S’exprimant sur le sujet après l’audience, maître Kabinet Kourala Keita, avocat de la défense estime que son client est innocent dans cette affaire.
« Le parquet n’a aucun élément pour attribuer ce meurtre à mon client, monsieur Moriba a été requis régulièrement pour aller à cette mission de maintien d’ordre, et c’était la nuit aussi, donc vous devez comprendre que c’était pas des manifestants d’ailleurs, armées en arme blanche comme déjà il le dit. C’est dans cette logique que monsieur Moriba a fait des tirs de sommation pour disperser la foule. Mais ce qui est marrant dans ce qu’ils ont dit dans l’enquête que c’est des tirs verticaux, malheureusement c’est qui n’est pas compréhensible. Et pire aussi la police scientifique n’a pas cherché à rechercher le lieu où le jeune a été fauché et l’endroit où y a eu des tirs de sommation. Nous estimons que ça été bâclé mais avec le début du jugement on aura le temps qu’il faut pour pouvoir rapprocher les positions. Je suis convaincu que monsieur Moriba Camara n’est pas l’auteur de ce meurtre », a-t-il martelé.
L’avocat de la partie civile à son tour est convaincu que l’accusé est le principal meurtrier du jeune Thierno Mamadou. Il souhaite la comparution des supérieurs hiérarchique de l’adjudant Moriba.
« Nous déplorons une chose dans ce procès, comme tout le monde vous avez suivi la narration de l’accusé, qui dit clairement qu’ils sont partis dans le cadre de maintien d’ordre public avec des armes. C’est inadmissible d’envoyer des officiers pour un maintien d’ordre sans aucune arme conventionnelle, et au retour sans attendre qu’il y ait des morts. C’est pourquoi nous souhaitons que les officiers supérieurs viennent s’expliquer et nous dire comment maintenir l’ordre avec des armes non conventionnelles, c’est vraiment nécessaire »,a laissé entendre Maître Thierno Souleymane Baldé, l’avocat de la victime.
Les débats vont reprendre le 13 février 2023 au tribunal de première instance de Dixinn.
Modiongassi pour planete7.info
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