Les apôtres de la gérontocratie ont toujours vendu l’illusion selon laquelle, la jeunesse rime avec inexpérience voire même incompétence. Une couleuvre longtemps ingurgitée par une jeunesse souvent complice de son sort et consommatrice par vagues successives, d’une démocratie de castes qui s’échangent de rôles ou de positions comme des chaises musicales. Car, pour les « oligarques « la jeunesse, c’est savoir attendre son tour de vieillesse pour accéder à la haute sphère de la gestion de la chose publique.
Aujourd’hui, cette perception tronquée de la réalité, s’étiole grâce à l’émergence d’un nouveau leadership impulsé par des jeunes. Des jeunes qui ont pris leur responsabilité et engagés à dynamiter le système solidement enraciné. Est-il besoin de rappeler qu’à nos jours, que la Guinée est debout grâce à ses jeunes fils qui la tiennent dans leurs mains comme une rose!
Parmi ces fleurons de la refondation de l’Etat figure en bonne place, Dr. Dansa Kourouma, Président du Conseil National de la Transition. Grâce à son leadership assumé, le CNT assure avec efficacité les missions qui lui sont dévolues par la charte de la transition.
Le CNT, c’est 81 membres venus de toutes les entités de la vie nationale et de toutes les catégories d’âges. C’est donc, 81 tempéraments à gérer. Une structure certes, mosaïque qui a besoin d’homogénéité avec pour dénominateur commun, la Guinée. Savoir fédérer ce monde, véritable creuset de la démocratie où la force et la dissuasion ne passent pas. Cela implique à la fois, compétence et un management.
Pour ceux qui assistent aux travaux du CNT sur place ou à distance notamment les plénière, sont impressionnés par la qualité des débats. Le niveau d’implication des conseillers nationaux dans les travaux en commissions, inter commissions et en plénière. Car, pour eux, le temps ne compte pas. Venir à 8h et rentrer à 2h du matin, est devenu une routine. Pour la Guinée, aucun sacrifice n’est de trop. Avec l’actuel CNT, il n’y a pas de week-end.
Un tel engagement patriotique est entretenu avec sagacité par le jeune Président de l’institution qui puise dans sa gibecière pleine d’astuces dont il est le seul à avoir le secret, pour inoculer l’énergie nécessaire aux conseillers nationaux.
La police des débats où il allie rigueur et dextérité dans une atmosphère de convivialité, le résultat ne peut être que celui que les Guinéens découvrent présentement.
Le dernier en date, est l’examen et l’adoption en deux semaines, du projet de Loi de finances initiale exercice 2023. Au lieu de deux mois au minimum, les Conseillers nationaux ont fait don de soi et de patriotisme pour minutieusement passer au scanner la LFI. Loin d’un travail bâclé, ils ont » cuisiné » les porteurs de ce projet de loi, c’est-à-dire l’exécutif en vue de voir clair sur chaque compartiment avant de se déterminer. Les ministres, les directeurs des régies financières, … chacun est passé pour présenter et défendre son budget avec à la clé, le mécanisme de transparence de l’utilisation des allocations budgétaires pour les uns et la fourchette de contributions dans la mobilisation des recettes de l’Etat, pour les autres.
Une étape où Dr. Dansa Kourouma a encore séduit ses collègues conseillers nationaux par son humilité et son engagement. Dans les couloirs du palais du peuple, parfois seul, il sillonne les commissions, prend part aux travaux, interpelle les cadres et ministres sur les enjeux de la transition dont le succès pour lui n’est pas une option, c’est l’objectif ultime à atteindre.
Amoureux du travail bien fait, il ne cesse de rappeler la volonté du CNT à doter la Guinée de textes de loi qui doivent être le véritable miroir du peuple de Guinée. Des textes qui résisteront au temps et à la tentation des hommes.
Aujourd’hui, les résultats remarquables en un temps record, du CNT illustrent éloquemment ce nouveau leadership qui inspire les jeunes de Guinée qui renouent avec l’espoir d’une Guinée refondée dans sa diversité grâce à l’opiniâtreté et le patriotisme d’une classe dirigeante jeune.
Boubacar Koyla Diallo