Politique sectorielle : Le discours du ministre de l’enseignement technique Alpha Bacar Barry

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Président du Conseil National de la Transition,

Messieurs les membres du Gouvernement,

Honorables Conseillers,

Monsieur le Représentant du Président de la Transition,

Mesdames et Messieurs les hauts cadres de l’Administration,

Chers Invités en vos Qualités, Titres et Grades – tout protocole observé,

Mesdames et Messieurs,

Permettez-moi d’entamer mon propos en adressant mes sincères remerciements au président du CNT, Honorable Dansa KOUROUMA et à tous les conseillers nationaux de la transition, qui me donnent l’opportunité, cet après-midi du 21 Décembre 2022 de présenter la politique sectorielle du Ministère de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle et de l’Emploi en présence des hauts cadres du département.

Mes remerciements vont également à l’endroit du Président de la Transition le Colonel Mamadi Doumbouya, du Premier Ministre, Chef du Gouvernement et de tous les membres du Gouvernement pour l’attention particulière qu’ils ne cessent d’accorder au secteur de l’Éducation.

Je voudrais rappeler que l’éducation en général et l’enseignement technique, la formation professionnelle et l’emploi en particulier ont toujours été considérés par les autorités de la transition comme étant des objectifs prioritaires dans le cadre de la mise en œuvre des politiques en matière de développement et de qualification du capital humain.

En effet, l’affectation de près de 15% du budget de l’État à l’Éducation et à la Formation témoigne, de la volonté des autorités de promouvoir une véritable politique de développement du capital humain.

Au demeurant, la formation technique et professionnelle occupe une place importante dans la volonté de l’Etat de relancer l’économie. Elle est perçue comme un élément moteur de la modernisation du tissu économique et social.

Rien de durable ne sera acquis en matière de modernisation de l’appareil productif sans un réel effort d’adaptation des qualifications aux exigences économiques et sociales, sans une irrigation constante de toutes les formations par les acquis émanant des sciences et des techniques nouvelles.

C’est pourquoi, mon département a expérimenté et mis en œuvre durant cette première année de la transition un certain nombre de réformes du sous-système de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle. Il s’agit principalement de :

 

  • L’élaboration d’un document de diagnostic assorti d’une Stratégie Nationale de Développement de L’ETFP ;
  • L’élaboration et la vulgarisation d’un cahier de charges des écoles de santé pour instaurer la rigueur en fixant les obligations, conditions de création et d’ouverture et le fonctionnement ;
  • La création des Conseils d’établissement (CE) pour soutenir la gestion, la planification et le suivi / évaluation des activités éducatives ;
  • La mise en place d’un plan d’urgence de formation qui a permis de financer 100 Masters pour les Professeurs d’École Normale (PEN), 150 licences au bénéfice des conseillers pédagogiques maitres formateurs (CPMF), 100 Masters pour les cadres du niveau central et déconcentré et des formations accréditées pour plus de 300 cadres et formateurs de l’ETFP ;
  • La signature d’un arrêté conjoint avec le Ministère de l’Enseignement Supérieur de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MESRSI), pour la mise en place de passerelle entre les institutions de formation de type B de l’Enseignement Technique et les options correspondantes à celles du MESRSI ;
  • Le lancement du processus de recrutement de 250 formateurs qualifiés pour le renouvellement du personnel formateur ;
  • La création d’un service innovant de proximité qui consiste à mettre à la disposition du plus grand nombre des espaces collaboratifs pour faciliter l’insertion socioprofessionnelle des sortants de l’ETFP ;
  • La signature et l’opérationnalisation de conventions de partenariats avec des entreprises privées en Guinée, dans la sous-région et à l’international pour assurer une formation de qualité dans les institutions de formation à travers la formation des formateurs mais aussi pour faciliter l’apprentissage des métiers du numérique ; avec à la clé la facilitation de l’insertion socioprofessionnelle des apprenants sur le marché de l’emploi ;
  • La relance de l’École Normale des Professeurs d’Enseignement Technique et Professionnel (ENPETP) et du Centre National de Perfectionnement à la Gestion (CNPG) à travers la rénovation des infrastructures, des installations et la révision des contenus de formations et des programmes de perfectionnement ;
  • La création et l’opérationnalisation de la plateforme « Parcours Pro Guinée » pour les inscriptions et les réinscriptions dans les écoles publiques et privées de l’ETFP dans le but de maitriser les effectifs et suivre tout le parcours des apprenants ainsi que le suivi rapproché pour faciliter l’insertion socioprofessionnelle des apprenants après leur graduation ;
  • Le lancement du recensement biométrique des apprenants et du personnel de l’ETFP ;
  • La construction, la rénovation et l’équipement de 15 institutions de formation professionnelle.

 

Honorable, Monsieur le Président du CNT ;

Honorables, Mesdames, Messieurs les Conseillers nationaux ;

Le budget de mon département qui est soumis à cette assemblée aujourd’hui, ambitionne de mettre un accent sur le développement des compétences à travers une adéquation formation / emploi et l’apprentissage tout au long de la vie en qualifiant la main-d’œuvre de notre chère Guinée pour générer de la richesse à travers la valorisation des ressources naturelles.

Je précise que le projet de budget ici présent tient compte essentiellement des priorités du secteur de l’éducation et de la formation contenues dans le Programme de Référence Intérimaire (PRI) de la Transition, de la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement déclinée par Monsieur le Premier Ministre Chef de Gouvernement conformément aux orientations du Président de la Transition.

Rappelons ici que le quatrième axe du PRI est la réponse des autorités aux défis liés à la faiblesse du capital humain et du capital social. La finalité est d’investir plus et mieux dans l’Homme, à toutes les phases de son cycle de vie, afin de lui donner les moyens de devenir un membre productif d’une société plus cohésive. Pour le développement du capital humain, les autorités considèrent que : (i) les performances économiques et les embellies macroéconomiques doivent profiter au plus grand nombre, à travers une meilleure redistribution de la richesse créée ; (ii) la promotion de l’emploi décent doit être au cœur des politiques publiques dans une perspective d’inclusion financière, technologique et entrepreneuriale notamment des jeunes et des femmes.

Dès lors, l’adéquation entre la politique du gouvernement et l’objectif qu’ambitionne mon département pour l’année 2023 n’est plus à démontrer.

Honorable, Monsieur le Président du CNT ;

Honorables, Mesdames, Messieurs les Conseillers nationaux ;

Nous avons certes hissé au-devant de la scène un sous-secteur de l’éducation et de la formation qui a longtemps été l’appendice des autres sous-secteurs, il ne reste pas moins que de nombreux chantiers sont à envisager pour une meilleure qualification du capital humain.  C’est pourquoi pour l’année 2023, nous voulons poursuivre les actions entreprises cette année notamment :

  • Le programme d’urgence de création de vingt mille (20 000) emplois pour améliorer les conditions de vie de la population guinéenne par la mise en œuvre de mesures favorables au développement de l’emploi productif et décent ;
  • L’élaboration et la vulgarisation de la Politique Nationale de l’Emploi ;
  • La formation des formateurs, superviseurs et le perfectionnement des cadres et des formateurs (déjà inscrit dans les prévisions budgétaires) ;
  • Le paiement des primes d’incitation aux élèves maitres et aux apprenants ;
  • La Construction / rénovation / l’équipement des institutions de formation professionnelle ;
  • La poursuite du recensement biométrique des effectifs des EETEP (Enseignants, contractuels et élèves) ;
  • L’opérationnalisation des six (06) ERAM construites et équipées ;
  • La construction d’un CAFPPS à KASSA ;
  • La réhabilitation de 10 infirmeries dans l’ETFP ;
  • L’installation des incubateurs dans les ENAE ;
  • L’acquisition des EPI (équipements de protection individuelle) pour les apprenants ;
  • L’extension et équipement du CEED de Pita dont le contrat est en cours de signature ;
  • La construction des deux dernières ERAM (Kindia et Mamou) ;
  • La revue progressive des programmes et filières ;
  • La certification et l’accréditation de nouveaux programmes de formation ;
  • La vulgarisation du projet chantier école dans les autres CFP et CAFPPS.

 

Nous souhaitons également en 2023, faire de l’AGUIPE une véritable porte d’entrée pour les primo demandeurs d’emploi, un tremplin pour les travailleurs et surtout un levier de promotion de l’entreprenariat. Ainsi, pour commencer, l’AGUIPE deviendra dans les jours à venir, l’Agence Guinéenne pour la Promotion de l’Emploi et de l’Entreprenariat (AGUIPE-E).

De même, nous espérons combiner les efforts de l’AGUIPE-E avec ceux de l’ONFPP pour en faire notre outil de perfectionnement afin d’améliorer les nouveaux projets d’offres de services à travers le pays.

Honorable, Monsieur le Président du CNT ;

Honorables, Mesdames, Messieurs les Conseillers nationaux ;

Pour la réalisation de toutes ces activités, l’avant-projet de budget 2023 des dépenses soumis à votre approbation, a alloué au Ministère de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle et de l’Emploi un budget de 330 228 785 363 GNF contre 255 759 797 085 GNF en LFR 2022, avec un écart de 74 468 988 278 GNF, soit un taux d’accroissement de 22.55 %.

Avec une ventilation de 137 657 405 812 GNF pour les dépenses de personnel, 45 552 599 000 GNF pour les dépenses de biens et services, de 80 162 450 551 GNF pour les dépenses de Transfert et de 66 856 330 000 GNF Dépenses d’Investissement.

Or, pour accomplir les missions qui nous sont assignées, notre département dispose de Six (6) Directions Nationales, quatre (4) organismes publics autonomes, (22) Services Rattachés, des services déconcentrés au niveau des régions administratives, des préfectures et des communes de la ville de Conakry.

Conscient du vaste chantier qui est au cœur de la transformation de notre économie par la mise à disposition des personnes formées pour tous les types de métiers, vous comprendrez les besoins en ressource du département pour accomplir sa mission.

C’est pourquoi, Honorable, Monsieur le Président du CNT ;

Honorables, Mesdames, Messieurs les Conseillers nationaux ;

Nous soumettons à votre appréciation, le souhait que j’exprime ici au nom de tous les travailleurs de notre département et de tous les apprenants de nos institutions de formation de voir rehausser le budget du Ministère de l’Enseignement Technique, la Formation Professionnelle et l’Emploi.

Honorable, Monsieur le Président du CNT ;

Honorables, Mesdames, Messieurs les Conseillers nationaux ;

Je ne saurai terminer mon discours sans vous remercier pour le soutien indéfectible que vous ne cessez d’apporter au secteur de l’éducation en général, à celui de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi en particulier.

Je vous remercie pour votre aimable attention.

 

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