Respect des droits de l’Homme: Amnesty International épingle le gouvernement guinéen

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L’ONG international de droit de l’Homme, Amnesty International s’inquiète de la montée spirale des violations des droits humains notamment les homicides de manifestants, les interdictions de rassemblements pacifiques et la répression des voix dissidentes. Elle l’a fait savoir ce mercredi 13 novembre 2019 au cours d’une conférence de presse que ces responsables ont animée à la maison de presse de Kipé.

Intitulé « Guinée. Les voyants au rouge pour les droits humains à l’approche de l’élection présidentielle », ce rapport de 28 pages met en exergue les efforts consentis par le gouvernement dans le cadre du respect des droits de l’Homme. Il expose la situation des droits humains qui s’est dégradé entre janvier 2015 et octobre 2019, et dénonce l’homicide de 70 manifestant et passants et d’au moins trois membres des forces de sécurité. Il met en garde contre la montée des tensions politiques, dans un contexte où les craintes sont vives que le président Alpha Condé ne modifie la constitution pour briguer un troisième mandat.

Ce document dénonciateur interpelle les autorités afin de prendre toutes leurs dispositions pour barrer la route à la violence dans le pays. « Les autorités guinéennes doivent faire tout ce qui en leur pouvoir pour apaiser les tensions, protéger les droits humains et sauver des vies avant, pendant et après les prochaines élections. Nous demandons au gouvernement du président Alpha Condé de mettre fin au règne de la peur et de la répression en modifiant la législation relative à l’usage de la force lors de rassemblements publics et en retirant les forces armées militaires des zones de manifestations ».

Pour mieux équilibrer les informations, les responsables de Amnesty International indiquent avoir rencontré toutes les autorités concernées par cette enquête portant sur les droits de l’Homme. « Nous avons rencontré le ministre de la justice, le ministre de l’unité nationale, le haut commandant de la gendarmerie, les sociétés civiles ainsi que des parents de victimes afin de recueillir leur version des faits. Après cette phase, nous sommes revenus vers eux pour leur faire part de la mouture de ce rapport que nous avons publié ce matin », a martelé Samira Daoud, Directrice Ajointe de l’Amnesty International.

Au cours de cette rencontre, l’ONG de droit de l’Homme a fait la projection d’une vidéo de quelques minutes sur l’impunité qui gangrène dans le pays. L’occasion a été offerte à une famille de victime pour faire le témoignage sur le sur le décès de leur parent lors d’une manifestation de rue à Conakry.

 

 

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