Guinée: visite des sites de production de la SEG par le ministre de l’énergie ce samedi
Le Ministre de l’Energie, l’Hydraulique et des Hydrocarbures accompagné de ses cadres ont effectué ce vendredi 25 novembre 2022, une série de visites sur les sites de production de la Société des Eaux de Guinée.
Ce déplacement vise à s’enquérir de l’état de fonctionnement de ces unités, les difficultés que rencontrent la Direction de la SEG et comment y remédier.
L’usine de Yessouloun qui produit plus de 80% de la production de la capitale a constitué la première étape de cette série de visites. Ce site datant des années 60 connaît d’énormes difficultés de fonctionnement à cause de l’état vétuste et du manque d’entretien qu’il a connu au cours de 30 dernières années. L’infrastructure ne produit pas sa capacité nominale à date soit une perte estimée à plus de 5 milliards par période de facturation.
Après avoir visité les installations de cette usine, le Ministre a très attentivement suivi les explications sur les dispositions prévues pour la réhabilitation des matériels hydro mécaniques par la Direction Générale de la SEG, un travail titanesque qui est en cours.
Ensuite, la délégation s’est rendue sur le site de Kakoulima pour évaluer aussi l’état des infrastructures de production. Sur place 8 forages sont à l’arrêt depuis plusieurs mois à cause du manque d’investissement dans la réhabilitation des infrastructures d’eau. 𝗟𝗲𝘀 𝗿𝗲𝗰𝗲𝘁𝘁𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗹’𝗲𝗮𝘂 à 𝗱𝗮𝘁𝗲, 𝗻𝗲 𝗰𝗼𝘂𝘃𝗿𝗮𝗻𝘁 𝗾𝘂𝗲 𝟮𝟱% 𝗱𝘂 𝗰𝗼û𝘁 𝗱’𝗲𝘅𝗽𝗹𝗼𝗶𝘁𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 pour tout le pays.
Il a aussi été question de l’envahissement du site par des populations et d’autres usines qui continuent de polluer le site fragilisant ainsi la nappe phréatique.
Dans la soirée, l’équipe a terminé sa mission au lac de Sonfonia, l’objectif était de prendre une décision pour le déplacement de cette usine vers d’autres villes. À date le lac qui l’alimente se retrouve dans une situation lamentable avec un degré de pollution qui dépasse la normale.
Quant à la Direction Générale, il a expliqué au Ministre que le débat sur le financement du secteur s’arrête souvent aux besoins d’investissement. Or il est tout aussi important d’assurer la prise en charge des éléments récurrents, comme les frais généraux, l’entretien et le renouvellement régulier. On croit souvent que les recettes des compagnies de services publics permettent de couvrir ces coûts ; en réalité, c’est rarement le cas et le retard pris dans les réparations et les travaux de maintenance entraîne une hausse des besoins d’investissement à terme et une dégradation du réseau comme nous le constatons à date.
Il s’agit de manière concrète de voir comment renforcer les moyens de protection des installations, d’étudier les solutions pérennes pour l’entretien régulier des sites et la construction de nouvelles infrastructures.
Ce qui va maintenir la capacité nominale de production en attendant la réalisation de nouvelles infrastructures pour couvrir les besoins du Guinéen pour l’horizon 2040.
Service de communication de la SEG