Manifestation du FNDC : un journaliste inquiété dans l’exercice de ses fonctions !
La manifestation organisée par le Front National pour la défense de la Constitution (FNDC) ce jeudi, 20 octobre 2022, perturbe certaines parties de la route Le Prince, même si elle n’a pour le moment pas pu mobiliser des foules dans le Grand Conakry. Les quartiers de l’axe sont les principaux lieux de troubles comme à Bambéto, Koloma, Bomboli, Sonfonia… des heurts ont été constatés entre des jeunes manifestants et des agents des forces de l’ordre déployés par les autorités de la Transition qui ont interdit la manifestation.
C’est justement dans cette manifestation et dans ces quartiers qu’un de nos confrères journalistes a été arrêté ce matin, puis rapidement relâché quelques heures plus tard. Il s’agit d’Amadou Diouldé Diallo, journaliste à la radio City FM située près du marché de Koloma et rédacteur en chef du site Planete7. Selon notre confrère qu’on a joint au téléphone, c’est près de sa radio qu’il a été arrêté à 9 heures alors par le BATA qui venait d’arriver sur les lieux : « j’étais en train de prendre les images de l’arrivée de deux pick-up de BATA à Koloma Marché, et c’est à ce moment qu’ils sont venus m’arrêter. Ils ont retiré mon téléphone en disant que c’est vous (journalistes) qui prenez des images pour les montrer à la phase du monde pour dire qu’on ne fait pas bien notre boulot ».
Malgré l’existence du badge de presse de notre confrère qu’il a brandi, les officiers vont l’intimer à les suivre, ajoute Amadou Diouldé Diallo : « On a presque fait ensemble deux heures entre Bambeto, Cosa et autres lieux. Moi, j’étais dans le pick-up alors qu’eux maintenaient l’ordre ».
Il sera finalement conduit au Camp Alpha Yaya pour le présenter au chef. « Quand on est arrivé, je me suis présenté à mon tour au chef et lui ai dit ce que je faisais mon boulot. Le chef a fustigé le comportement de ses agents, estimant que cela ne devait pas arriver, tout en me demandant de supprimer les photos que j’ai prises de ses agents. Ce, à la demande des agents et même avant qu’il ne me fasse accompagner par deux gendarmes », conclut notre confrère.
Toute la rédaction de Planete7.com souhaite bon courage à Amadou Diouldé Diallo.
Diarouga Aziz Baldé pour Planete7