Guinée : le premier ministre s’engage à accompagner les acteurs sur la fermeture des cliniques clandestines
Dans l’après-midi du lundi 19 septembre 2022, le Premier ministre Chef du Gouvernement, Dr. Bernard Goumou a eu une longue séance de travail avec les représentants de l’ensemble des acteurs impliqués dans la lutte contre les produits pharmaceutiques contrefaits et la fermeture des boutiques de vente illicite desdits produits.
A l’occasion, le Premier ministre a dit l’engagement du Chef de l’Etat et du gouvernement à accompagner la lutte avant de demander à chacun des acteurs de lui faire l’état des lieux de la stratégie mise en place depuis le début de l’opération à ce jour.
Histoire de pouvoir corriger le plus tôt que possible les quelques imperfections constatées aux dires des informations issues des remontées du terrain. Outres l’état des lieux, les préoccupations du Premier ministre ont porté essentiellement sur la disponibilité des médicaments aux niveaux des districts du pays profond, la révision du prix d’accès aux médicaments, la cartographie des pharmacies, le traitement rapide des dossiers d’installation de nouveaux pharmaciens à travers tout le pays, l’apport et l’appui aux sociétés d’importation de médicaments.
Bref une batterie d’action à mener pour garantir l’accès aux soins et aux médicaments après la fermeture des cliniques clandestines et des boutiques de vente illégale.
En réponse à l’ensemble de ces questions, le Secrétaire Général du MSHP, madame la Chef de Cabinet et les premiers responsables de la Pharmacie Centrale de Guinée, de la Direction Nationale de la Pharmacie et du Médicament, de la Direction nationale de la Santé Communautaire ont, tour à tour, apporter des précisions sur les tenants et les aboutissants de la lutte.
Ce, en rassurant le Premier Ministre des efforts en faveur de la couverture du pays en médicaments estimés à ce jour à 87% et des actions en perspectives pour agréer de nombreux dossiers de nouveaux pharmaciens.
Satisfait du soutien du Gouvernement, Dr. Mohamed Lamine Yansané et ses cadres ont mis accent particulier sur les antécédents de la lutte que sont les victimes en terme de perte en vie humaine causée par les produits pharmaceutiques impropres à la consommation, ainsi que le laisser-aller constaté dans l’importation et la manipulation des médicaments par les non professionnels.
Prenant part à la rencontre, les représentants des 11 sociétés d’importation et le syndicat des pharmaciens ont salué l’engagement du Premier Ministre à les accompagner avant de souligner la nécessité de renforcer la cartographie pharmaceutique du pays et de faciliter l’acheminement des médicaments à l’intérieur pays marqué par des tracasseries de la part des agents de sécurités.
Une façon pour eux d’attirer l’attention du haut commandant de la gendarmerie nationale, directeur de la justice militaire présent à la rencontre.
À la question de savoir le sort réservé aux faux produits à la suite de l’opération de fermeture des boutiques, le procureur spécial près la CRIEF a, à son tour, rassuré le PM du respect des procédures juridiques en la matière pour incinérer ces produits au fur à mesure.
Histoire d’éviter que des trafiquants ramènent ces faux produits dans les officines.
À la lumière des informations et des enseignements tirés, Dr. Bernard Goumou a invité chaque entité à faire un rapport succinct de l’état des lieux en prenant en compte toutes les difficultés.
Des rapports que le PM soumettra au Président de la Transition afin de permettre à l’Etat d’apporter son soutien et l’appui nécessaire à la lutte au bénéfice des populations.
Cellule Communication & Relations Publiques