L’Association des fondateurs d’écoles privées de Guinée désapprouve la décision du Ministère de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation qui a plafonné les frais d’inscription à 150 mille francs guinéens et de réinscription à 100 mille.
En conférence de presse ce vendredi 2 septembre à Conakry, les responsables de cette structure ont longuement dénoncé cette démarche à laquelle ils disent n’est pas être associés.
Selon Abdoulaye Hady Diallo un des membres du bureau exécutif de l’association des fondateurs des écoles privées, le communiqué du MEPU-A a déjà créé un dysfonctionnement dans les écoles.
Il note par ailleurs, que la note du département de l’éducation est intervenue tardivement.
« Il y a des écoles qui ont déjà établi des fiches de renseignements. Même si nos contre-propositions n’ont pas été prise en compte, on aurait souhaité que cette note circulaire vienne très tôt. Dans certains écoles, les parents ont déjà fini de faire l’inscription et la réinscription de leurs enfants. La note est tombée, est-ce que ces parents vont revenir pour nous dire il faut nous retourner 50 ou 100.000 GNF ? Vous voyez qu’il y a un dysfonctionnement à ce niveau. De l’autre côté ceux qui n’ont pas encore payé tiennent mordicus à ce que le ministre a dit. Alors qu’une école privée c’est la planification annuelle. L’école privée ne se gère pas comme un télé centre. Toutes ces écoles privées ne se trouvent pas dans la même zone, ni région. Une école privée de Conakry, n’a pas les mêmes frais qu’une école privée se trouvant à N’Zérékoré. Chaque année scolaire, nous avons des enfants qui ne parviennent pas à honorer leurs engagements scolaires. Si le ministre veut soulager les parents, il y a plusieurs manières, pas en disant à une école privée de réduire 50 ou 100.000 GNF. Et les écoles qui faisaient payer moins de 50.000gnf désormais, une brèche est ouverte pour qu’elle aille jusqu’au 150 mille. Parce qu’elle a la liberté de le faire désormais, selon le ministre. Des écoles qui étaient au dessous peuvent aller au-delà. Le ministre pouvait se renseigner qu’elles sont les écoles qui vont au-delà de 150.000 car elles se comptent au bout des doigts. Les écoles qui étaient à 15.000 GNF comme frais d’inscription et de réinscription peuvent aller jusqu’au 150 mille désormais. La note est venue tardivement et elle n’est pas consensuelle. Nous souhaitons qu’il n’y ait pas de problème dans les écoles privée. Nous gérons nos difficultés avec les parents d’élèves et enseignants sans l’accompagnement de l’Etat. Nous exhortons l’Etat à revenir sur cette décision tardive qui crée déjà des polémiques entre les parents d’élèves et les écoles privées »,a-t-il expliqué.
Les responsables de l’Association préviennent qu’il n’est pas question de se pilier face à une décision dont l’organisation n’a pas été associé.
Par ailleurs, ils plaident pour leur implication désormais dans les actions et décision que le département devra prendra désormais.
Ibrahima Sylla pour Planete7.com