Décidément, l’on aura décidé de manger de tout ce qui tourne autour du colonel Mamadi Doumbouya, à défaut de l’atteindre lui-même malgré plusieurs et diverses veines tentatives.
L’astuce dès lors est de l’affaiblir en passant par ses proches, son entourage immédiat. Mais la stratégie a vécu, c’est une vieille rengaine, un cliché quoique réchauffé à souhait qui ne prend plus, les Guinéens sachant désormais à quoi s’en tenir face à la ‘’fabrique’’ du laboratoire venant de tous ceux qui jurent et pestent d’en finir au plus vite avec cette transition, leur permettant ainsi d’assouvir illico-presto leur soif insatiable du pouvoir. Si ce n’est l’œuvre de réseaux dormants dans les couloirs même du Palais.
En tout cas, dans la marmite à potion de Karaba la sorcière dont ils ont tous les remèdes, ajoutée aux fioles du docteur Frankenstein, ils ont sorti la nouvelle personne à abattre, après avoir essayé tant d’autres. Il ne s’agit ni plus ni moins aujourd’hui que du ministre directeur de cabinet à la Présidence, le très calme Djiba Diakité qui ne saurait faire du mal même à une mouche. Ceux qui le côtoient et le connaissent ne diront pas le contraire, tant l’homme est d’une gentillesse à la limite de la naïveté. Et c’est lui-là que l’on veut livrer à la vindicte médiatique Internet ? C’est celui-là que l’on veut rendre responsable du départ de son propre-chef le Premier ministre Mohamed Beavogui pour des raisons évidentes de santé connues ? Absurde ! Djiba Diakité est un homme de dossier et ne lève les yeux que d’un dossier ou des attractions liées à tous ce qui est télécoms et nouvelles techniques de la communication, c’est son violon d’Ingres si le football ne passe par là. En un mot comme en mille, le ministre Djiba Diakité ne se mêle pas de la chose politique, de politique politicienne dont il n’en a d’ailleurs cure. Ceux qui ne savent pas comment le travail est organisé à la Présidence et les paliers de décisions ne peuvent que se tromper sur le cas de Djiba Diakité. Le CNRD ne se limite pas à la Présidence qui est le réceptacle de ses décisions. Comme pour tire que les conciliabules et autres tractations de faire nommer et démettre tel ou tel autre n’entrent pas dans les considérations de Djiba Diakité, il ne saurait même pas comment s’y prendre. Oh ! on n’irait pas jusqu’à dire qu’il ne savait pas que quelque chose se passait avec le Premier ministre Béavogui, mais qu’y pouvait-il, avait-il le remède à son mal ?
Mais loin des grilles du Palais Mohamed V, les réfractaires à une Transition à durée objective, inclusive et participative, ne sachant pas ce qui s’y passe tirent à boulets rouges sur tout ce qui peut représenter un soutien au colonel Mamadi Doumbouya dans sa mission salvatrice de sortir enfin ce pays de l’ornière. Ces réfractaires sont connus et leurs tentacules vont de l’ANAD au FNDC et à certains cadres de l’administration publique, sans oublier tous ces oligarques du pouvoir déchu qui pleurent la perte de la poule aux œufs d’or. Et même s’il est loin d’être le maillon faible du régime du CNRD, ces suppôts de Satan ont fini par jeter leur dévolu sur Djiba Diakité, espérant que ‘’cette fois-ci, ça va marcher’’. Peine perdue, le jeune Djiba Diakité bénéficie de la confiance du colonel Doumbouya qui se gausse de tout ce que l’on dit sur son protégé, connaissant pertinemment la réalité.
Et le plus drôle, c’est que craignant que la campagne de dénigrement ne porte fruit à l’interne, on associe la presse internationale dont le média allemand Deutsche-Welle n’aura pas été des moindres. Pour ce faire, des pigistes, des correspondants anonymes ou des ‘’fixeurs’’ de ces médias envoient leurs Fake-news tout en insistant ‘’qu’on ne peut pas signer, le pays est risqué en ce moment’’. Sensibles à ce genre de prétexte, ces médias qui se disent avoir travaillé depuis longtemps avec ces gens, diffusent ces incongruités et le tour est joué. On connaît la chanson. C’est le stratagème qui a été utilisé contre la Guinée, contre le colonel Mamadi Doumbouya et Djiba Diakité. Parce que, ‘’c’est vrai, même la très sérieuse Deutsche-Welle l’a écrit’’, quoi de plus solide pour révolter et indigner l’opinion à l’interne ! Soyons sérieux, la Guinée est à un stade important de son histoire qui requiert la participation et l’engagement de tous. Il faut bannir ces pratiques insensées de subversion médiatique du passé et œuvrer à aller dans le sens d’une transition apaisée devant conduire pour une fois à des élections transparentes, paisibles, crédibles et dont les résultats seront acceptables par tous. C’est le combat absolu qui vaille la peine d’être mené. aujourd’hui, pas autre chose. Car, il faut retenir que l’histoire jugera chacun par les actes qu’il aura à poser à partir de maintenant. C’est ça le vrai problème, pas une histoire de Djiba Diakité. Que chacun reste maître de sa conscience et de ses agissements.
Moussa Sylla
Le Patriote