L’ancien ministre des droits de l’homme Khalifa Gassama Diaby a brisé le silence ce jeudi sur plusieurs d’actualité de la Guinée.
Sur la démarche du patrimoine bâti dans la récupération du domicile du leader de l’UFDG, Gassama Diaby note des manquements.
« Vous avez un citoyen qui a une propriété qui dit en être le propriétaire, l’État dit cette propriété m’appartient, ce citoyen décidé de saisir la justice. Le principe veut que l’État attende que la justice se prononce sur ce dossier avant d’agir et lorsque que ce citoyen voit sa maison récupéree pendant que la procédure est en cours et l’État récupère, ce citoyen manque de confiance à la justice. Qui d’entre nous ici, si cela vous arrivait aura confiance à la justice ? La vérité c’est quelque chose de pénible, quand vous devez la dire vous n’avez pas à vous poser des questions à qui profite cette vérité ? Parce que c’est si la justice veut être la justice et demander la justice elle doit avoir la confiance des citoyens et lorsque les citoyens n’ont pas confiance à la justice c’est déjà un mal pour la justice », a expliqué l’ancien ministre.
Sur le fonctionnement de la justice guinéenne de manière générale et la CRIEF en particulier, Gassama Diaby fait des dénonciations.
« On a l’impression qu’en Guinée, que la justice n’est là que pour enfermer, si vous n’enfermez pas il n’y a pas de justice, la prison est devenue la règle alors que c’est l’exception. Quand on dit Etat de droit, cela s’impose d’abord à l’État pas aux citoyens. La théorie de l’État de droit s’impose à la puissance publique. Je ne sais pas si la CRIEF devient un obstacle mais je sais qu’elle ne participe pas du moins à certains dossiers et à la consolidation des citoyens en la justice et cette confiance est indispensable « , estime t-il.