Après l’hôpital Donka dont la mise en exploitation a eu lieu le 17 août dernier, le Ministère de la santé s’apprêtent à rénover et à construire d’autres infrastructures sanitaires à travers le pays.
Nous avons des projets de construction des hôpitaux, des centres de santé dans la ville de Conakry et dans certaines villes de l’intérieur du pays, a confié la cheffe de cabinet dudit Ministère au cours d’une interview qu’elle a accordé à notre rédaction.
À Conakry, le département dirigé par Docteur Mamadou Pethé Diallo prévoit de reconstruire et moderniser le CHU Ignace Deen à l’image de Donka, en croire Khaité Sall.
Planete7 : Vous êtes la cheffe de cabinet du ministère de la santé. Vous avez piloté la cérémonie de la réouverture de l’hôpital national Donka. Quel sentiment vous anime après l’opérationnalisation de cet hôpital ?
Khaité Sall: C’est un sentiment de satisfaction. Cette cérémonie on l’a anticipée comme le plus grand évènement depuis l’ascension du CNRD au pouvoir. Donc au ministère, on savait déjà quelle était la lourdeur de la tâche qui nous était confiée. En dépit de tous les obstacles, je pense que l’inauguration a été un succès. Avec la pluie, toutes les contraintes qu’on a eues dans l’achèvement de ce projet, l’inauguration était vraiment la cerise sur le gâteau qu’il fallait réussir pour donner à cet évènement tout ce qu’il mérite.
Une cérémonie réussie vous l’avez dit. Dites-nous quel a été votre secret ?
Le secret c’était déjà se préparer. On n’a pas eu assez de temps pour préparer cette inauguration. A partir du moment où on savait déjà à notre venue au ministère que Donka était l’un des projets prioritaires, l’inauguration était toujours en tête, que ça allait arriver un jour. Donc en prélude, j’avais déjà pris l’initiative de mettre en place une commission d’organisation qui a inclut toutes les parties prenantes du projet. C’est-à-dire l’unité de gestion du projet, la direction, le concessionnaire et le gestionnaire délégué plus tard, la direction nationale des hôpitaux ici au niveau central, le cabinet, tout le monde était représenté. J’ai fait de sorte de recueillir toutes les suggestions, les commentaires de tout un chacun afin d’avoir vraiment un évènement inclusif et digne du nom.
Après plusieurs années des travaux cette infrastructure fait peau neuve avec des équipements de dernière génération. Comment êtes-vous parvenus à convaincre les partenaires pour réaliser un tel coup ?
Les partenaires étaient motivés depuis fort longtemps. Nous sommes venus ici en 2021, nous avons trouvé le projet à l’arrêt. C’est-à-dire rien ne bougeait, l’unité de gestion avait des contraintes à lever qui ne l’étaient pas. Dès qu’on a reçu les directives du CNRD que Donka était un projet prioritaire, nous avons mis toutes les parties prenantes ensemble, pour sortir une feuille de route claire et voire quels sont les obstacles à lever afin d’achever ce projet. Chose qui a été faite, et tout le monde a joué son rôle, le ministre de la santé n’a ménagé aucun effort sur le plaidoyer auprès des autorités, le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya a mis toutes les ressources à notre disposition pour achever ce projet.
En Guinée c’est l’entretien des édifices publics qui pose problème. Quel est votre message à l’endroit des travailleurs et les visiteurs pour la protection de ce bijou ?
La gestion d’un hôpital est ce qui fait de lui un hôpital du 21e siècle. Raison pour laquelle le ministère de la santé avec les nouvelles autorités, nous avons opté pour un gestionnaire délégué Netsen Group. Ils s’occuperont de tout ce qui est gestion hospitalière pour que nos nos agents médicaux dans les services de santé s’occupent de donner des soins de qualité avec empathie et compassion. Mon message à nos populations est clair. Vous devez jouer votre partition, c’est-à-dire prendre soin de ce bijou, ne pas le salir, vraiment se comporter en bon citoyen. Il faut avoir un minimum de civisme en soi dans toute structure, qu’elle soit hospitalière ou publique, de savoir que l’investissement qui a été fait à Donka c’est à hauteur de plusieurs millions de Dollars. D’avoir cette mentalité de la conserver.
À part l’hôpital national Donka, est-ce d’autres structures sanitaires sont dans l’agenda du Ministère de la santé ?
Vous savez qu’on a les projets des 4 hôpitaux régionaux. Nous avons Kindia, Labé, Kankan et Nzérékoré. Ils sont en cours de réalisation, ceux de Kankan et Nzérékoré sont un peu plus avancés, aussi nous prévoyons pendant cette transition de reconstruire IGNACEDEEN.
Quels sont vos projets pour redynamiser plus le secteur de la santé en Guinée ?
Le ministre de la santé a déjà identifié les projets de construction qui sont achevés à plus de 80%. La priorité est de les achevés à 100%, de rendre le personnel disponible et les équipements qu’il faut pour qu’ils soient fonctionnels, pour que la population aussi au niveau déconcentré ait accès aux soins de santé de qualité…Nous avons aussi créé l’institut de la santé mentale. C’est de mettre en place tout ce qu’il y a lieu de faire qu’il y est en Guinée un institut digne du nom pour la santé mentale. Vous n’êtes pas sans savoir que l’abus des psychotropes et des médicaments comme le Tramadol ont un impact négatif sur la population. Donc le ministère travaille pro activement pour proposer des solutions une fois que ces problèmes sont avérés.
Madame Khaité Sall merci d’avoir accepté de répondre à nos questions.
C’est à moi de vous dire merci
Entretien réalisé par Pathé Diallo