Intérim à la primature et aux AE: quand la confusion s’ajoute à la suspicion !

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Le Premier ministre est hors de nos frontières. Officiellement pour motif de congés annuels ne devant pas excéder sept à dix jours. Mais Mohamed Béavogui a cru devoir anticiper son départ alors qu’il devrait le faire à compter du lundi 18 juillet 2022. Tout compte fait, la rue bruissait déjà de la rumeur faisant accroire que M. Béavogui s’envolait « pour des raisons sanitaires » en avançant même qu’il s’agirait d’un contrôle médical portant sur une quinzaine de jours.

De toute évidence, l’intéressé n’a pas trouvé à redire puisqu’il a lui-même évoqué le contrôle médical auquel les institutions internationales soumettent chaque année leurs agents. Pour avoir été un haut fonctionnaire de la FAO, notre Premier ministre qui séjourne actuellement à Rome, ne pouvait échapper à la règle.

En même temps, on a appris l’absence du ministre des Affaires étrangères (Morissanda Kouyaté) qui a personnellement acté son déplacement par une note à travers laquelle, il désigne son suppléant en la personne de Mory Condé, ministre de l’Administration du territoire.

A moins de quinze jours de la date fatidique fixée par la CEDEAO, il est quand même curieux que ces deux personnages qui devraient visiblement se porter à l’avant-scène diplomatique pour gérer cette affaire se trouvent hors de nos murs et en même temps. Quant au choix des intérimaires, il mérite qu’on s’y attarde un tant soit peu, car dans notre beau contexte national où il ne devrait apparemment guère être question de référence régionale ou ethnique, nous y revoilà. Tenez, c’est au Dr. Bernard Gomou, ministre du Commerce et des PME que revient la charge d’assurer l’intérim d’un certain Mohamed Béavogui, Premier ministre. Et les arrières de Morisandan Kouyaté des AE sont couverts (du 17 au 19 juillet inclusivement) ou à tout le moins par Mory Condé, son collègue de l’Administration du territoire et de la Décentralisation. Mais en cette saison de vacances gouvernementales, il faudrait peut-être s’attendre à des mouvements du genre avec certainement des questions qui en soulèveront inévitablement d’autres. Gageons alors que pour notre beau pays, tout cela ne nuira en rien aux préparatifs du mécanisme politico-diplomatique en vue d’une réponse appropriée, celle qui sera de nature à sauver notre pays (ou pas) de potentielles sanctions ciblées de la CEDEAO.

A l’image de ce pluvieux mois de juillet, de gros nuages planent sur notre météo politique. Et pour le dire tout simplement, notre transition incite à plus d’incertitudes et de désespérances qu’elle ne miroite de lendemains d’espérance.

Sanou Kerfalla CISSE

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